L'enquête s'arrête là. Ce lundi 22 avril, Guillaume Meurice a annoncé auprès de "Libération" que les plaintes pour "provocation à la violence et à la haine antisémite" et "injures publiques à caractère antisémite" qui le visait ont finalement été classées sans suite. Ces plaintes découlent d'une blague faite lors de sa chronique sur France Inter qui a heurté une partie de la communauté juive, peu de temps après le début de la crise israélo-palestinienne de 2023.
D'après le courrier de classement, que le quotidien a pu consulter, le parquet de Nanterre indique avoir "décidé, après étude des éléments du dossier, de classer sans suite la plainte qui le visait, les infractions dénoncées ne me semblant pas suffisamment caractérisées".
Le courrier indique aussi que les supérieures hiérarchiques de l'humoriste, Charline Vanhoenacker et Sibyle Veil, sont également mises hors de cause. Selon le parquet de Nanterre, leur responsabilité ne peut "juridiquement être engagée". Il explique que "l'enquête ayant confirmé que l'émission était diffusée en direct, que M. Meurice écrivait seul ses chroniques et ne les communiquait pas pour validation préalable à quelque personne responsable à France Inter". Contacté par "Libération", l'humoriste explique que son avocat l'avait prévenu du verdict la semaine dernière. "Mais je viens juste de recevoir le document. La décision semble assez logique", confie Guillaume Meurice au journal.
L'histoire a débuté le 29 octobre. Alors que Guillaume Meurice se lance dans son habituel chronique humoristique pour l'émission "Le grand dimanche soir", diffusée sur France Inter, il évoque l'idée d'un "déguisement Netanyahou" pour Halloween. Au micro de l'émission radio, il qualifie le chef d'État de "sorte de nazi mais sans prépuce". Une blague qui provoque l'hilarité au sein du studio, mais blesse une partie de communauté juive.
À la suite de ce discours, le chroniqueur reçoit un grand nombre d'insultes et de menaces sur les réseaux sociaux. En plus d'être visé par ces plaintes, Guillaume Meurice a été convoqué par Sibyle Veil, patronne de Radio France. Cette dernière a décidé de lui mettre un avertissement en raison de son refus de reconnaître une erreur d'appréciation dans un contexte de tensions autour du conflit israélo-palestinien. Un rappel à l'ordre qu'il souhaite contester devant la justice.