Un vrai défi. Ce soir à partir de 21h05 sur TF1, les 50 premiers candidats de la saison 4 de "Ninja Warrior" vont tenter de se mesurer à l'immense parcours du jeu présenté par Denis Brogniart, Christophe Beaugrand et Iris Mittenaere. puremedias.com s'est rendu sur les lieux du tournage à Cannes, fin mars : la production offrait pour la première fois aux journalistes la possibilité de se mesurer au parcours. Mais pas question de traitement de faveur pour autant. Votre humble serviteur, comme ses autres collègues, a dû se plier aux mêmes exigences et aux mêmes tests que les autres candidats.
C'est un secret de polichinelle : pour être en mesure de participer à "Ninja Warrior", il faut avoir une bonne condition physique et donc arriver sur place avec son certificat médical d'aptitude au sport. Mais TF1 ne se contente pas de ce bout de papier. Ainsi, tous les candidats doivent passer un test d'effort, juchés sur un vélo avec un médecin à leurs côtés qui les pousse à 80% de leurs capacités maximales. Ce n'est qu'après cet ultime feu vert que nous sommes autorisés à participer à l'émission.
Rendez-vous est pris sur la promenade de la Pantiero, à deux pas de la Croisette, en toute fin de journée. Un lieu de vie est à notre disposition avec nourriture - saine - à volonté. C'est le QG où patientent tous les candidats et où il est possible de suivre en direct les performances de chacun. Parmi les anonymes, on croise des visages connus tels que ceux de Candice et Jérémy, anciens aventuriers de "Koh-Lanta" ou encore du Youtubeur IbraTV. Ce dernier, interrogé sur sa motivation à venir tester le parcours, répond tout de go : "Tester non, réussir oui !".
A 18h tapantes, les 50 participants, surnommés "la cohorte", sont convoqués au départ du parcours par Lionel, le coordinateur technique. Il n'est pas question pour l'instant de s'élancer, mais de suivre attentivement la présentation du parcours. Une étape d'autant plus primordiale que personne n'est autorisé à tester les éléments avant de passer. Ici, ce sont des testeurs professionnels qui sont chargés de montrer les différents enchaînements.
S'il n'apparaît jamais à l'antenne, Lionel a pourtant un rôle essentiel puisqu'il est l'arbitre du jeu. Rien n'échappe à son oeil avisé. "Un manquement aux règles du parcours ou de sécurité et vous êtes éliminés !", prévient-il d'emblée. De même, il est interdit de revenir en arrière sur le parcours. "Et si vous touchez l'eau, vous êtes éliminés. Même pour jouer. C'est arrivé en saison 1 avec un mec qui voulait arroser le public", souligne Lionel. On apprend également que pour aider les malheureux à sortir de l'eau, la production lance une sangle jaune à laquelle il faut s'agripper. Interdiction d'essayer de sortir par ses propres moyens.
Notre guide est en tout cas le roi de l'euphémisme. Exemple avec l'obstacle surnommé "le rouleau compresseur", qui fait rouler sur eux-mêmes les candidats à une vitesse folle : "A la fin de ça, vous aurez peut-être un peu la tête qui tourne !", lance Lionel après la démonstration d'un des testeurs tournant à une vitesse impressionnante. Tous les obstacles portent des noms évocateurs : les flèches du ciel, le mur de cristal, l'Everest, les bras de fer... Les différents testeurs se mesurent aux éléments avec une facilité déconcertante.
Les candidats, tout comme les journalistes, perdent peu à peu leur sourire de départ quand ils prennent conscience de l'ampleur de la tâche qui les attend. Les commentaires fusent : "Est-ce-que l'eau est froide ?", "Je suis pas prêt !", "C'est mort !"... A titre personnel, j'en viens à me demander ce que je suis venu faire dans cette galère, surtout que la nuit commence à tomber, tout comme les températures en ce début de printemps (nous sommes fin mars, ndlr).
Le bouquet final est la vision des deux murs : le "Méga-mur" et le mur classique, respectivement de 5,50 mètres de haut et de 4,25 mètres (4 mètres pour les femmes), ultime étape pour espérer atteindre le buzzer et se qualifier pour la demi-finale. Dans mon esprit, je suis encore loin de me projeter jusque-là. La suite me donnera d'ailleurs raison. "Quand vous enclenchez le buzzer, il y a des jets de CO2. Ne soyez pas effrayés sinon vous serez ridicules à la télé !", prévient Lionel, notre guide.
A 19h, le public prend place dans les gradins et s'apprête à vivre une longue soirée ; le tournage s'achevant vers 2h du matin. Les six journalistes présents passent dans les mêmes conditions que les participants, avec les commentaires en direct de Denis Brogniart et de Christophe Beaugrand. Je suis le troisième à passer. Pas le temps de réfléchir, il faut s'élancer dès que le signal retentit. Le premier obstacle, le plus facile, se nomme "les flèches du ciel". Il suffit de passer d'une flèche à l'autre et d'attraper une corde pour passer à l'obstacle suivant. Seulement voilà, arrivé sur la première flèche, au lieu de sauter, j'ai le mauvais réflexe d'adopter la "technique du crabe" en m'abaissant pour tenter de bondir sur la flèche suivante.
Très mauvais choix puisque les flèches tournent sur elles-mêmes dès qu'on pose le pied dessus. Et ça ne rate pas : alors que la flèche tourne de plus en plus vite, je suis expulsé dans l'eau, sous les commentaires étonnés et ironiques des deux animateurs. "Je pense qu'il va être la risée de sa rédaction en rentrant à la maison !", s'exclame Christophe Beaugrand, tandis qu'Iris Mittenaere recueille mes impressions à chaud et que mes collègues journalistes compatissent. L'expérience "Ninja Warrior" fut donc très brève pour moi, mais je n'exclus pas de revenir un jour ou l'autre en tant que candidat pour ne pas rester sur ce terrible échec !
Réaction à chaud en vidéo auprès d'Iris Mittenaere :