Agacé par les provocations de son interlocuteur. Ce matin, dans le "Le Live Toussaint", Stefan Etcheverry, qui remplace exceptionnellement Bruce Toussaint cette semaine sur BFMTV, a organisé un débat avec diverses personnalités politiques autour du "pass sanitaire" évoqué hier soir par le président Emmanuel Macron. Pour en parler, le journaliste a notamment échangé avec le député européen Gilbert Collard, qui est intervenu en visioconférence.
Vers 10h41, après avoir entendu plusieurs critiques de Gilbert Collard au sujet des décisions du gouvernement, Stefan Etcheverry lui a demandé : "Sans attaquer le problème sur le prisme de la critique, est-ce qu'on peut y voir une bonne nouvelle pour ceux et celles qui nous regardent ? Que répondez-vous à ceux qui pensent voir le bout du tunnel ?". "Je les comprends tout à fait. Mais si on n'a plus le droit à la critique, on n'est plus en démocratie ! Petit à petit, on s'y achemine ! Quand le gouvernement dit quelque chose, sous prétexte que c'est dans un but bienfaiteur, on ne peut pas critiquer... Encore faut-il être certain du but !", a répondu le proche de Marine Le Pen.
"Je ne comprends pas qu'il y ait une surveillance renforcée sur 20 départements. Ailleurs, la surveillance, elle est quoi ? Elle est inexistante ? Elle est légère ? Elle est flottante ? Ca veut dire quoi ?", a répété Gilbert Collard, sous les soufflements du présentateur de BFMTV. "Il y a de la surveillance ! On a les chiffres tous les jours. Il y a des territoires dans des situations beaucoup plus acceptables que d'autres", a riposté Stefan Etcheverry. Avant que le parlementaire européen ne lui demande la signification d'une "surveillance renforcée". "C'est une surveillance au jour le jour. Il y a des décomptes dans les hôpitaux, en hospitalisation. Dans les services de réanimation", a répondu le visage de la chaîne info.
Visiblement, la réponse a très peu plu à Gilbert Collard, qui l'a fait savoir : "Alors, quand elle n'est pas renforcée, on ne fait pas ? Vous vous rendez compte à quel point vous tombez dans le piège des mots ! Allons ! Il faut ouvrir les yeux, là ! C'est un leurre ! C'est un piège à média". Agacé, le journaliste de la chaîne info a simplement glissé : "Mais pour vous, c'est un leurre...". "On nous vend la théorie de la surveillance renforcée qui implique a contrario qu'ailleurs, elle n'y est pas !", a lancé l'ancien député du Var. Embêté par l'homme politique, Stefan Etcheverry a alors donné la parole à une autre personne sur le plateau.
Quelques minutes plus tard, lassé d'attendre qu'on lui redonne la parole, le député européen soutenu par le Rassemblement national a commencé à râler à l'antenne : "Vous m'avez oublié... Vous ne voulez pas me parler, c'est ça ?". "Non, non, on ne vous a pas oublié ! Vous êtes toujours en place !", a rouspété le présentateur. Et de lâcher : "Attendez, on ne fait pas de la discrimination Gilbert Collard ! Vous avez beaucoup parlé ! Mais non !". Tentant d'échanger avec Manon Aubry, présente dans le studio, Stefan Etcheverry a été une nouvelle fois interrompu par l'eurodéputé, marquant son exaspération par une pause et un regard affligé vers la caméra. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.