Gilbert Collard sans filtre. Le député du Rassemblement national était interrogé sur BFMTV dans l'édition de la mi-journée diffusée ce vendredi, présentée par Ronald Guintrange et Karine de Menonville. Invité à donner son avis sur les réponses du président de la République à la grogne sociale, l'élu en a profité pour glisser une pique à l'encontre de la chaîne d'information en continu.
A la veille du grand rassemblement national prévu à Paris, Gilbert Collard a ainsi appelé à une remise en cause générale des élus comme des médias. "Il faudrait vraiment qu'il y ait un travail considérable de la part des hommes politiques, de la part des journalistes aussi, pour que le peuple retrouve le chemin de la confiance entre la politique, entre le monde des médias et c'est pas le cas. Moi je vous écoutais tout à l'heure, vraiment, vous n'incitez pas à manifester, c'est le moins qu'on puisse dire. Vous êtes des distributeurs d'inquiétude de première qualité...", a-t-il estimé.
"Effectivement, nous n'incitons pas à manifester parce que ce n'est pas notre travail", lui a fait remarquer Karine de Menonville. "Ce n'est pas votre travail non plus de décourager les gens d'aller manifester. (...) Je ne vous ai jamais entendus tenir de tels propos lors d'autres manifestations", lui a répondu du tac au tac le député. Et alors qu'il poursuivait sur sa lancée, Gilbert Collard a été interrompu par Ronald Guintrange. "On peut compter sur le Rassemblement national pour souffler sur les braises".
Une remarque qui a fortement déplu à son invité. "Je ne discute pas avec un homme qui fait de la politique. Restez à votre place !". "Je suis à ma place en faisant remarquer que les manifestations encadrées...", a tenté de se justifier Ronald Guintrange sans parvenir à interrompre Gilbert Collard.
L'interview semblant s'acheminer vers un dialogue de sourds, le journaliste a donc mis fin de manière prématurée au duplex avec le député. Il en a profité pour faire une mise au point : "On rappelle évidemment, c'est ce que rappelle le ministère de l'Intérieur, sans soutien au gouvernement, que les rassemblements doivent être encadrés et doivent répondre à plusieurs demandes officielles, ce qui n'a pas été le cas pour la place de la Concorde, ce qui peut provoquer des problèmes et des incidents. On verra si le Rassemblement national réagit en cas d'incidents demain", a conclu Ronald Guintrange. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.