Mea culpa. Ce matin, Yann Moix était l'invité de l'émission "Audrey & Co", présentée par Audrey Crespo-Mara sur LCI, afin de revenir sur ses propos polémiques concernant la police nationale. Samedi dernier, dans "Les Terriens du samedi", l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier avait vivement critiqué les forces de l'ordre, lâchant parmi plusieurs invectives : "La peur au ventre, vous n'avez pas les couilles d'aller dans les endroits dangereux". Après cette séquence, le CSA a reçu plus de 2.000 saisines concernant les propos de Yann Moix et a estimé, auprès de l'AFP, que des sanctions n'étaient pas exclues pour la chaîne.
Sur LCI, l'écrivain a débuté son intervention en précisant "regretter" les "mots grossiers" qu'il avait utilisés pour porter son argumentation. "Ce n'est pas moi qui suis venu à la télévision pour dire que la police avait peur. Ce sont les policiers eux-mêmes qui sont venus dire 'Nous avons peur'. Je disais tout simplement... avec des mots grossiers que je regrette, parce que ce n'est jamais bien les mots grossiers", a-t-il lancé, expliquant que "cette façon triviale de parler n'est pas la bonne". "J'ai manqué d'intelligence sur cette manière de s'exprimer", a-t-il glissé.
Selon lui, les forces de l'ordre n'ont "pas à venir à la télévision" pour dire qu'ils ont peur, parce que "le signal envoyé sur les lieux dangereux n'est pas le bon". "Personne n'est anti-flic dans cette histoire. Être anti-flic n'a aucun sens et aucun intérêt. J'étais en colère. On peut être en colère contre des gens qu'on aime bien et je n'ai absolument rien contre la police", a poursuivi Yann Moix, avant d'ajouter : "Ce serait vraiment ignoble de m'accuser de faire de 'l'anti-fliquisme' (sic) toute la journée."
L'auteur a enchaîné : "S'il y a bien quelqu'un qui s'est attaqué à quelqu'un d'autre que la police, c'est moi !". Il a ainsi rappelé qu'il avait écrit "une lettre ouverte au président de la République" et qu'il avait "invectivé publiquement le ministre de l'Intérieur". "On a le droit de temps en temps de sortir de ses gonds et de se mettre en colère. La preuve, ça lance un débat. Si ça a blessé des gens, j'en suis désolé. Généraliser, ce n'est jamais bon", a conclu Yann Moix. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.