Il n'est finalement pas le grand gagnant de "Questions pour un champion". Le 5 janvier 2016, FreemantleMedia France, qui produit l'émission phare de France 3, se sépare de son animateur vedette de l'époque, Julien Lepers. S'estimant écartée à tort, la star a fait appel à la justice. Ainsi, le 7 mars 2017, il a saisi le conseil de prud'hommes et demandé près de 3,4 millions d'euros d'indemnités. En première instance, il n'avait obtenu "que" 798.146 euros, à l'issue d'un calcul basé sur son salaire mensuel, qui s'élevait à 39.907 euros pour une semaine d'enregistrements.
Julien Lepers n'était pas satisfait de ce premier verdict. Il a donc engagé une procédure en appel, qui, selon "L'informé", ne lui a pas donné raison. Dans son argumentaire, l'avocat de l'animateur, Pierre-Olivier Lambert, insistait sur la discrimination liée à l'âge qu'aurait subi son client. Plus particulièrement, il a mis en exergue des propos tenus par Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions depuis 2015. "A son arrivée, elle déclare : 'il y a trop d'hommes blancs de plus de 50 ans à la télévision française, il va falloir que cela change'. Le premier de la liste des victimes de cette discrimination sera Julien Lepers", a-t-il plaidé. Un argumentaire qui n'a pas été considéré comme justifié par la justice.
Contre la question de l'âge, Freemantle avançait l'argument des audiences. La société de production a avancé une perte de vitesse de la case au début des années 2010, amenant la question de son remplacement dès 2014. Autre argument, une étude dans laquelle les personnes interrogées jugeaient Julien Lepers "trop rapide, stressant, ringard et lourd". Il a depuis été remplacé par le journaliste Samuel Etienne.
Pour l'instant, il n'est pas certain que l'appel mené par l'animateur était un appel suspensif, qui aurait donc retardé le versement des fonds jusqu'à ladite décision. Il n'est donc pas encore certain que celui-ci ait le devoir rendre les fonds ou s'il ne les a pas touchés. Contacté à ce propos par puremedias.com, Julien Lepers a grogné qu'il ne "commentait pas" cette affaire.