800.000 euros. C'est la coquette somme dont devra se contenter Julien Lepers. Du moins dans un premier temps. L'ex-animateur de "Questions pour un champion" sur France 3 contestait devant le conseil des prud'hommes son éviction de la présentation du jeu en 2016 après 28 ans. Il réclamait ainsi à la société de production FremantleMedia près de 3,4 millions d'euros d'indemnités. Selon "Le Parisien", qui s'est procuré le jugement du conseil des prud'hommes de Paris, l'instance a décidé de condamner l'ex-employeur de Julien Lepers à lui verser 800.000 euros au titre de ses indemnités de licenciement. Un calcul basé sur son salaire mensuel, qui s'élevait à 39.907 euros pour une semaine d'enregistrements.
Mais pour le reste de ses demandes, l'animateur vu dans "Je suis une célébrité, sortez-moi de là !" en 2019 sur TF1, n'a pas obtenu gain de cause. Son avocat, Pierre-Olivier Lambert, interrogé par nos confrères, a confirmé sa volonté de faire appel de cette décision, estimant : "Nous avons tous les éléments pour prouver qu'on ne peut pas licencier une personne parce qu'on estime qu'elle est devenue ringarde".
Car parmi les griefs invoqués par Julien Lepers, figurait celui d'un licenciement lié à son âge - 66 ans au moment des faits - alors que quelques mois avant son départ contraint, la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte-Cunci, avait déploré sur Europe 1 la trop forte présence à la télévision des "hommes blancs de plus de cinquante ans". Une discrimination selon l'intéressé, qui réclamait 1,4 million d'euros d'indemnités "pour licenciement sans cause réelle et sérieuse". Mais FremantleMedia s'est inscrit en faux en citant les audiences en baisse du jeu de France 3 et une étude dans laquelle les personnes interrogées jugeaient Julien Lepers "trop rapide, stressant, ringard et lourd". Il a depuis été remplacé par le journaliste Samuel Etienne.
L'animateur au débit de mitraillette n'a également pas été suivi par les prud'hommes sur "les conditions brutales et vexatoires dans lesquelles s'est déroulé le licenciement" alors que la production lui avait proposé de présenter une émission hommage ou encore sur le préjudice d'image, pour lequel il demandait 500.000 euros de réparations. L'intéressé, tout comme la société de production, se sont refusés à tout commentaire.