Accusation mensongère hier soir sur le plateau de "Quotidien". Invité de l'émission de Yann Barthès pour présenter son film "Fractures", Harry Roselmack a accusé le quotidien "Le Parisien" d'avoir écrit un commentaire raciste après son premier "20 Heures" sur TF1, le 18 juillet 2006.
Sur le plateau de TMC, le présentateur de "Sept à Huit" a ainsi déclaré : "Il y a des gens qui peut-être doutaient qu'un journaliste noir puisse présenter un '20 Heures' normal. Et moi, je n'ai fait que présenter un '20 Heures' normal. Même si j'ai pu lire dans la presse, le lendemain de ma première : 'Le journal a été présenté dans un français parfait', comme s'il pouvait y avoir des doutes sur ma capacité à parler français", a commencé par raconter Harry Roselmack. Interloqué, Yann Barthès a alors demandé au journaliste quel titre de presse avait bien pu écrire cette phrase. "Un quotidien assez connu, qui s'appelle 'Le Parisien', pour ne pas le citer", a précisé Harry Roselmack. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
Problème, "Le Parisien" n'a pas écrit cette phrase, comme le souligne "CheckNews", le site de fact-checking de "Libération", qui reproduit aujourd'hui l'article concerné dans son intégralité. Au contraire, "Le Parisien" a consacré à l'époque à Harry Roselmack un article élogieux intitulé "Le sans faute de Harry Roselmack". Contacté par CheckNews, l'animateur de "Sept à Huit" reconnaît finalement s'être trompé, et regrette d'avoir cité le nom du "Parisien". "Dans mon souvenir, il y a eu cette phrase, cette référence. Mais je n'ai pas les éléments, je n'ai pas gardé trace de ces choses-là. Ce n'était peut-être pas dans 'Le Parisien'", a-t-il expliqué aujourd'hui.
Sur Twitter, le journaliste a présenté ses excuses au journal. "En revenant sur les craintes et les attentes qu'ont provoqué (sic) mon arrivée au '20 Heures' de TF1, j'ai attribué au 'Parisien' une phrase qui n'y a pas été écrite. Je m'en excuse auprès des confrères de ce journal, surtout ceux qui pourraient subir les conséquences de mon erreur".
Contactée par puremedias.com, la direction de la rédaction du "Parisien" n'a pour l'instant pas donné suite.