"Je vous prie très sincèrement de bien vouloir accepter mes excuses". C'est ainsi que se conclut une lettre de Benoît Rayski publiée aujourd'hui sur Atlantico. Dimanche, l'historien et éditorialiste a déclenché une tempête sur ce site en publiant un article intitulé : "'Les filles bien n'avalent pas' ! C'est le titre d'un des livres de Marlène Schiappa...".
Benoît Rayski y revenait sur les récentes révélations de L'Express selon lesquelles Marlène Schiappa se serait essayée à la littérature pornographique sous le pseudonyme Marie Minelli. Volontiers acrimonieux, l'article de l'éditorialiste d'Atlantico a surtout fait parler de lui pour ce surtitre : "La reine des salopes".
Interpellé par de nombreux internautes sur Twitter, Atlantico a supprimé ce surtitre lundi. Le site d'information a décidé de faire amende honorable en publiant une lettre d'excuses de Benoît Rayski. "Marlène Schiappa, vous ne pouvez ignorer que je ne vous apprécie guère comme ministre. Mais en tant que femme, je vous dois le respect. Et c'est au nom de ce respect que je vous prie très sincèrement de bien vouloir accepter mes excuses", a écrit l'éditorialiste.
Sa lettre était accompagnée d'une autre, signée du directeur de la publication d'Atlantico, Jean-Sébastien Ferjou. "En tant que directeur de la publication d''Atlantico', j'ai appelé Mme Schiappa à son secrétariat d'Etat pour lui demander de bien vouloir accepter nos excuses", a raconté Jean-Sébastien Ferjou. "Le surtitre parfaitement déplacé choisi par l'auteur de cet article n'aurait jamais dû être publié, il a malheureusement échappé à notre vigilance qui s'était concentrée sur le titre et le contenu du papier. Je l'ai fait supprimer dès qu'il a été porté à ma connaissance", a-t-il ajouté.
Et de conclure : "Indépendamment des excuses dues à Madame Schiappa, quoiqu'en pensent et continueront à en penser les Torquemada de la grandiloquence morale toujours prompts à se faire valoir par des combats qui ne demandent que quelques clics sur un clavier, 'Atlantico' s'autorise parfois à du second degré, du mauvais esprit et du pamphlet pour souligner les ridicules ou les contradictions. Jamais à des attaques sur la dignité des personnes. Ce dérapage contrevenait à cette ligne."