Ce mercredi 3 juillet, la justice française a rejeté la plainte du réalisateur Vincent Dietschy qui accusait Netflix de plagiat pour son film "Sous la Seine". Le long-métrage de Xavier Gens, qui connaît succès mondial, restera donc dans le catalogue du géant du streaming.
Pour rappel, le cinéaste avait demandé à la plateforme de surprendre sa diffusion l'accusant de s'être totalement inspirée d'un de ses scénarios pour un projet baptisé "Silure", qui n'a jamais vu le jour. Il était axé sur l'histoire d'une femme policière, plongeuse à la brigade fluviale de Paris, qui se retrouvait confrontée à un énorme poisson tueur d'hommes.
Dans une procédure distincte, Vincent Dietschy a porté plainte sur le fond contre les producteurs de la fiction qui comptabilise à ce jour plus de 84 millions de vues sur la plateforme.
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Le 14 juin lors d'une audience, Vincent Dietschy avait taxé Netflix de "parasitisme". De son côté, la plateforme s'est défendue en soulignant que les similarités relevées par Vincent Dietschy ne suffisaient pas à prouver le plagiat.
En déboutant l'artiste dans cette procédure d'urgence mercredi 3 juillet, le tribunal judiciaire de Paris ne s'est toutefois pas prononcé sur le fond du sujet de l'oeuvre incriminée dont l'histoire retrace les aventures d'une scientifique (Bérénice Bejo) d'un brigadier-chef de la police fluviale (Nassim Lyes), prêts à tout pour neutraliser un requin qui sème la terreur dans la Seine alors qu'une grande compétition de triathlon s'organise à Paris.
La demande du plaignant et de sa co-scénariste Emily Barnett a été jugée "irrecevable" car tous deux ont attaqué en justice la branche française de Netflix, et non le siège européen du groupe situé au Pays-Bas. "La société SAS Netflix France n'est pas l'exploitante, l'éditrice ni l'hébergeur de la plateforme Netflix qui apparaît être la société Netflix International BV", précise l'ordonnance de référé qui a été transférée à l'AFP.
Au titre des frais de justice, Vincent Dietschy a donc été sommé de verser 3.000 euros à Netflix Services France. Mais le principal intéressé ne souhaite pas en rester là. "Je trouve terrible de ne pas pouvoir être entendu sur le fond", a indiqué dans les colonnes de "Libération" celui qui souhaite désormais "contre-attaquer".
Par le biais d'un communiqué, son avocate Me Héloïse De Castelneau a également réagi : "Cette décision [...] nous conduit à fédérer autour de nous dès aujourd'hui de nouveaux soutiens pour réussir, dans les meilleures conditions, à aller au bout de nos actions". S'ils n'excluent pas d'attaquer en justice la société internationale de Netflix, aux Pays-Bas, ils ont également conscience qu'une telle démarche "demande du temps et surtout beaucoup d'argent".