"Pour la première fois, j'ai eu très peur". Mercredi 7 juin, Cyril Hanouna recevait sur le plateau de "Touche pas à mon poste" le journaliste Augustin Donnadieu, un reporter de la chaîne CNews. Il l'a invité à détailler l'agression dont lui et son caméraman ont été victimes lors de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites du 6 juin. Une séquence d'une "violence extrême" dans laquelle ils ont dû être extirpés.
Celui qui couvre "quasiment toutes" les manifestations pour la chaîne reconnaît que certaines sont "plus chaudes que d'autres, à l'image du 1er mai. En cause selon lui, des "éléments radicaux" plus nombreux à certaines occasions. C'était le cas du 6 juin, puisqu'il dit avoir été mis à mal par une quinzaine de Black Blocs agressifs. Malgré la présence de deux agents de sécurité à leurs côtés, la situation a dégénéré lorsqu'ils se sont approchés de cette partie du cortège.
"A ce moment là, une quinzaine d'individus s'approchent de nos agents de sécurité, les prennent à parti, donc on se retrouve presque seuls (...) Ils ont profité que nos agents de sécurité soient occupés, en train de prendre des coups", a raconté le journaliste. Entre jets de projectiles, insultes et bousculades, les dégâts physiques auraient été évités de justesse, tandis qu'une caméra a été endommagée.
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Plus tôt dans l'émission de C8, Augustin Donnadieu a fait part de son habitude des mouvements sociaux. Contrairement à ce que lui a demandé Cyril Hanouna, il n'a pas "la boule au ventre" lorsqu'il est sur le terrain. "Nous journalistes, en tout cas chez CNews, ceux qui vont sur le terrain c'est ceux qui ont envie. Je ne suis pas une tête brûlée mais c'est vrai que je ne recule pas devant une bombe de désencerclement ou un feu de poubelle. On sait qu'on va au combat en quelque sorte", a-t-il expliqué.
Ce qui ne veut pas dire que l'exercice est facile. A chaque fois, les insultes pleuvent. "Je ne sais pas si je peux les dire à l'antenne... Facho, collabo, menteur, pute à Macron. Ce genre d'insultes passent au-dessus au bout d'un moment car c'est toujours la même chose", a plaisanté le témoin. Malgré ces incidents répétés, y compris ceux du 6 juin, il dit qu'il continuera à s'y rendre.