C'était l'un des visages des journaux télévisés de TF1. Maurice Olivari est décédé ce mardi 13 février, à l'âge de 76 ans. Reporter et correspondant à l'étranger, il a été à partir de 1991 correspondant pour la Une à Rome, où il a couvert pendant plus de 20 ans les plus grands évènements de la capitale italienne. C'est Catherine Jentile, éditorialiste à l'international de TF1, qui a annoncé la nouvelle sur son compte X (Twitter) . "Maurice Olivari, correspondant de TF1 à l'étranger durant plusieurs décennies est décédé. Un grand journaliste et un ami fidèle. RIP", écrit-elle.
Dans le "13h", Marie-Sophie Lacarrau et toute la rédaction ont rendu hommage à leur confrère, en lui consacrant un portrait. "Cette disparition à présent que nous avons apprise ce matin et qui attriste toute notre rédaction. Notre confrère Maurice Olivari est décédé, il aurait dû fêter ses 77 ans à la fin du mois", a déclaré la présentatrice du JT. "Ancien correspondant de TF1 à Rome, c'est un visage, une voix qui auront marqué notre antenne", a-t-elle poursuivi, avant de lancer le sujet.
Les téléspectateurs ont alors pu redécouvrir le parcours de ce reporter de terrain, qui a incarné les bouleversements du monde pendant plus de 40 ans. Maurice Olivari commence sa carrière dans les années 1970 aux bureaux de l'ORTF. En 1976, il rejoint TF1 où il devient correspondant. Il passe d'abord par New York, puis Bangkok et Hong Kong.
Mais c'est finalement à Rome qu'il posera définitivement ses valises. Il devient alors l'une des figures des JT de la chaîne, en particulier du "13 Heures" de Jean-Pierre Pernaut. De sa voix rocailleuse, il racontant tantôt les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI, les déplacements du Pape à l'étranger, les affaires de l'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi, le carnaval de Venise, ou encore la vie quotidienne des italiens dans des chroniques pleines d'humour, pastilles de ces décennies pleines de changements culturels.
En 2011, un reportage qu'il signe avait fait beaucoup parler : il devait montrer les coulisses du pontificat de Benoît XVI, en toute intimité. "Benoît XVI comme vous ne l'avez jamais vu. Le pape a ouvert pour la première fois les coulisses du Vatican à une équipe de TF1" annonçait alors Laurence Ferrari, présentatrice du "20 Heures" à l'époque. Problème, la séquence avait été tournée en 2007 par le Centre de télévision du Vatican. TF1 avait alors parlé d'une "mauvaise communication".
En 2012, la chaîne avait fini par fermer son bureau permanent de la capitale italienne, faute de moyens. préférant dépêcher sur place des envoyés spéciaux en cas d'actualité brûlante. "Le charisme de Jean Paul II et le rôle que le pape a joué, lors de la décomposition du bloc communiste, a justifié pendant longtemps le maintien d'un bureau permanent à Rome" expliquait à l'époque "Le Figaro" . "La présence pendant près de 18 ans de Silvio Berlusconi à la tête du gouvernement italien exigeait également une couverture permanente. Benoît XVI et Mario Monti, président du conseil italien, ont des personnalités moins marquantes et, par conséquent, moins 'vendeuses' en termes de média."
"Un grand merci, Maurice, pour toutes ces années" peut-on entendre dans le reportage du "13 Heures", qui n'a pas évoqué ces deux épisodes malheureux de sa carrière. "Toute la rédaction de TF1 se joint à moi et partage la peine et la douleur de sa famille", conclut Marie-Sophie Lacarrau.