Le sport n'a pas trouvé de diffuseur. Selon l'AFP, la Ligue féminine de handball (LFH) a annoncé hier ne pas être parvenue à trouver un diffuseur cette saison après l'échec des négociations avec la chaîne payante beIN Sports. "Depuis 3 saisons, 15 rencontres de LFH étaient retransmises en direct sur les antennes de beIN Sports", a déclaré la ligue, qui assure que la chaîne qatarie "a décidé de réorienter son investissement pour couvrir intégralement le championnat masculin Starligue". Une version que beIN Sports conteste et qui a réaffirmé son "soutien" au "sport féminin en France".
"Dans un contexte où les valeurs du sport féminin sont régulièrement mises en avant dans les médias, il demeure en réalité une profonde inégalité dans l'exposition de nos compétitions nationales féminines", a poursuivi la LFH, qui regrette qu'"aucune télévision nationale ne se soit positionnée" et qui rappelle les récents titres des Bleues (or à l'Euro 2018 en France et aux mondiaux de 2017) ainsi que l'obtention d'un contrat de naming cette saison. Nodjialem Myaro, la présidente de la Ligue, s'est dite "très déçue de la frilosité des médias nationaux". "A l'heure où le handball féminin vit des heures glorieuses, nous venons de faire dix pas en arrière", a tweeté hier soir l'internationale Allison Pineau.
Toutefois, le handball féminin ne sera pas totalement absent des antennes de beIN Sports cette saison puisque la chaîne sportive a prévu de diffuser les rencontres des équipes de Brest et Metz en Ligue des champions féminine. Jusqu'en janvier dernier, la LFH s'intégrait dans un lot avec les matchs des équipes de France de handball masculine et féminine. Selon beIN Sports à l'AFP, la fédération et la ligue ont "préféré gérer la ligue féminine séparément". Une vente qui "relevait d'un commun accord" avec la chaîne, a assuré Cécile Mantel, une responsable de la LFH. De son côté, beIN Sports a expliqué que la Ligue a refusé ses propositions, "mais des discussions sont toujours en cours".