Le groupe de médias arabe Al Jazeera réduit la voilure. Après la fermeture de la chaîne américaine, il vient d'annoncer 500 licenciements à travers le monde dans ses nombreuses antennes nationales. Dans un communiqué cité par l'AFP, la chaîne précise que 60% de ces licenciements, soit 300 emplois, concernent le personnel du siège, au Qatar. Dans le monde, Al-Jazeera emploie au total 4.500 personnes. Comme les médias occidentaux, le groupe est confronté à la crise du secteur, aggravée par la chute des prix du pétrole, qui va entraîner un déficit de 12 milliards de dollars en 2016 au Qatar, le premier depuis quinze ans.
Aux Etats-Unis, Al Jazeera fermera ses portes trois ans après sa création, fin avril. "Le projet le plus ambitieux dans la télévision américaine depuis le lancement de Fox News en 1996", voilà comment le New York Times avait qualifié en 2013 le lancement aux Etats-Unis de cette nouvelle chaîne. Déjà, à l'époque, le lancement de "Ajam" n'avait pas manqué d'interroger les observateurs, la chaîne arrivant sur un marché saturé par les chaînes d'information, Fox News, CNN et MSNBC. Al-Jazeera America avait embauché dès son lancement plus de 850 personnes dans 12 bureaux dont quelques stars du petit écran américain comme Joie Chen ou John Seigenthaler.