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Affaire Benalla : "Mediapart" s'oppose à une perquisition de ses locaux
Publié le 4 février 2019 à 13:01
Par Christophe Gazzano | Journaliste
D’un naturel curieux et passionné de télé, Christophe Gazzano a toujours nourri le désir de devenir journaliste. Après ses études et une dizaine d’années passées dans la presse régionale, ce natif de Salon-de-Provence est “monté à la capitale” pour intégrer Pure Médias en 2017.
La justice a ouvert une enquête suite à la publication d'un article de "Mediapart" consacré à l'ex-collaborateur du président de la République.
Alexandre Benalla devant la commission d'enquête du Sénat Alexandre Benalla devant la commission d'enquête du Sénat© Abaca
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Des enregistrements qui dérangent. Le 31 janvier dernier, dans une longue enquête intitulée "Affaire Macron-Benalla : les enregistrements qui changent tout", "Mediapart" avait publié plusieurs extraits sonores compromettants pour Alexandre Benalla, l'ex-chef adjoint du cabinet d'Emmanuel Macron, mis en examen à deux reprises, pour des violences commises à l'encontre de manifestants le 1er mai à Paris, mais aussi suite à l'usage abusif de ses passeports diplomatiques.

"Un acte inédit et particulièrement grave"

Sur Twitter ce lundi, le site d'Edwy Plenel a indiqué avoir reçu peu après 11h la visite de deux procureurs, accompagnés de trois policiers, en vue d'une perquisition des locaux du site, "dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M.Benalla suite à nos révélations de la semaine dernière".

Une perquisition à laquelle s'est opposée le pure player au nom de la protection des sources. "Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par 'Mediapart', est susceptible d'atteindre le secret des sources de notre journal. C'est pourquoi nous avons refusé cette perquisition, un acte inédit - et particulièrement grave - dans l'histoire de 'Mediapart'", dénonce le site d'information dans un second tweet, promettant des articles à venir sur le sujet.

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Une enquête débutée l'été dernier

Dans son enquête débutée au mois d'août dernier, "Mediapart" révélait qu'Alexandre Benalla aurait violé le contrôle judiciaire qui lui interdit tout contact avec Vincent Crase, l'ex-responsable de la sécurité de La République en marche, avec lequel il se trouvait lors de la fameuse manifestation du 1er mai. Dans les enregistrements mis en ligne, l'homme de 27 ans se vantait d'avoir le soutien du président de la République dans cette affaire. Il était également question du contrat de sécurité qui aurait été négocié par Alexandre Benalla avec un oligarque russe proche de Vladimir Poutine et de la mafia, alors qu'il travaillait encore à l'Elysée. Autant d'éléments compromettants sur lesquels la justice entend faire la lumière désormais.

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