Bastien Millot condamné par la justice. Aujourd'hui, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement dans l'affaire dite "Bygmalion", du nom de ce cabinet de communication et d'évènementiel en charge de l'organisation des meetings du candidat Sarkozy en 2012.
Comme le rapporte "Le Monde", le cofondateur et patron de Bygmalion, Bastien Millot, a été condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis pour "complicité d'usage de faux", "complicité d'escroquerie" et "complicité de financement illégal de campagne électorale". Sa peine est aménageable avec un bracelet électronique. Il se voit également infliger une amende de 100.000 euros.
Spécialiste des médias et longtemps habitué des plateaux télé, Bastien Millot a notamment été chroniqueur du "Grand direct des médias" de Jean-Marc Morandini sur Europe 1 ou encore de "Touche pas à mon poste", lorsque l'émission de Cyril Hanouna était programmée sur France 4,. Il avait surtout été un temps l'un des cadres dirigeants de France Télévisions, sous la présidence de Patrick de Carolis. Il était alors directeur délégué chargé de la communication, de l'innovation et de la stratégie.
En avril 2019, Bastien Milot avait déjà été condamné par la Cour d'appel de Paris pour "délit de recel de favoritisme" dans le cadre du deuxième volet de l'affaire Bygmalion, à une peine de cinq mois de prison avec sursis. Sa peine était assortie d'une amende de 100.000 euros. Patrick de Carolis avait pour sa part été condamné pour "favoritisme" à cinq mois de prison avec sursis et 25.000 euros d'amende. Il était reproché à l'ancien président de France Télévisions d'avoir passé en 2008 et 2009 des contrats de services avec la société Bygmalion sans mise en concurrence pour un montant total de plus d'un million d'euros.