Capture puremedias.com© BHL, invité de 'Semaine Critique' le 20 mai 2011.
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Malgré les critiques dont il a fait l'objet ces derniers jours dans la presse américaine, Bernard Henri Lévy en a remis une couche hier soir sur France 2 à propos du traitement médiatique infligé à son ami, Dominique Strauss-Kahn. « On ne sait pas ce qu'il a fait ! Vous n'allez pas vous y mettre comme les tabloïds américains a-t-il lancé à Franz-Olivier Giesbert. Vous dites comment il en a pu arriver là ? C'est incroyable ce que vous dites, vous n'en savez rien, je n'en sais rien ! Attendez que le jury populaire américain tranche ».Le philosophe s'en est aussi pris à la presse en général et à la télévision en particulier, qui traite l'affaire en boucle depuis une semaine. « Un homme dont on ne sait pas encore s'il est coupable ou innocent, on ne peut pas le promener menotté, le montrer sur toutes les chaînes de télévision dans une situation d'humiliation extrême comme une espèce de supplice moderne sous prétexte qu'il est le patron du FMI, je trouve cela dégueulasse (...) Dans cette affaire, il y a une victime, c'est cette dame, si elle a été violée, c'est horrible (...) J'aurais voulu qu'on oublie DSK un petit peu. C'est un supplice médiatique, y compris sur les télévisions françaises. La première victime, c'est DSK. Il est d'ores et déjà victime de ce cirque infernal » a-t-il expliqué.
Soutenu en plateau par Emmanuel Todd, démographe et politologue, BHL a assené : « Si la femme de chambre a été violée c'est une victime, si la justice conclut qu'elle ne l'a pas été, il y a une victime, aussi, c'est Dominique Strauss-Kahn (...) Cette mise en scène, cette violence, cette cruauté, cette volonté d'aller traquer le visage de cet homme sous prétexte qu'il était l'un des hommes les plus puissants du monde. Cette jouissance à le voir tomber... ».
Déjà lundi, BHL s'en était pris à tous les commentateurs de l'affaire sur France Inter. Bon nombre hommes politiques et journalistes ont parlé du passé sulfureux de DSK, écrivant ou expliquant que son attirance maladive pour les femmes était « un secret de polichinelle ». De quoi exaspérer BHL qui avait déclaré : « J'en ai marre de ces petits messieurs qui disent "mais on savait, c'était un secret de polichinelle" (...) Ecoutez, que ces petits mecs, s'ils savaient tout ça, pourquoi ne le disaient-ils pas ? Dominique Strauss-Kahn est à terre, il est traité comme très peu d'hommes ont été traités dans l'histoire des démocraties modernes et vous avez des mecs qui se répandent en propos absolument indécents ! Qu'est ce que c'est de dire ça au moment où il joue sa vie, son destin ? Il dort en prison, je connais cette prison effroyable. Choisir ce moment-là pour devenir déballer son paquet, c'est absolument dégueulasse ! (...) Ils viennent applaudir la guillotine médiatique ». La suite de son intervention hier sur France 2 en images ci-dessous :
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