Guérini au secours de Rugy. Invité ce matin d'Europe 1, Stanislas Guérini, patron du parti présidentiel, a pris la défense du ministre de l'Ecologie, cible de révélations dans la presse sur son train de vie depuis près d'une semaine.
"Je ne suis pas très à l'aise dans un système politico-médiatique où une photo, un article de presse plein de suspicion, permet de clouer au pilori un responsable politique. Je crois que c'est même dangereux", a affirmé Stanislas Guerini sur l'antenne de la station. Le délégué général de LaREM a ainsi estimé qu'il fallait "être exigeant sur les faits" et a regretté une "part d'acharnement" des médias contre François de Rugy. "C'est dangereux pour la démocratie quand ce sont ces types de suspicions qui sont au fond le tribunal médiatique", a-t-il conclu. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
En visite en Serbie hier, Emmanuel Macron a officiellement commenté pour la première fois la situation de son ministre d'Etat. "J'ai demandé au Premier ministre d'apporter toute la clarté. Je ne prends pas des décisions sur des révélations, mais sur des faits (...), sinon cela devient la République de la délation", a déclaré le président de la République.
Depuis une semaine, François de Rugy est dans la tourmente. Après les révélations sur ses dîners à l'Assemblée nationale et sur les travaux d'aménagement de son logement de fonction au ministère de l'Ecologie, "Mediapart" a affirmé le 11 juillet que le membre du gouvernement louait un appartement "à loyer social préférentiel" près de Nantes, alors que François de Rugy avait mis fin, quelques heures avant, aux fonctions de sa directrice de cabinet, accusée par le même "Mediapart", d'avoir conservé un logement HLM parisien alors qu'elle n'y vivait pas. Dans une interview à "Ouest France" le 12 juillet, celle-ci a d'ailleurs depuis mis en cause son ancien patron, estimant que ce dernier avait "voulu sauver sa tête en offrant la (s)ienne".