Agnès Soral est actuellement en tournée de promotion pour son livre "Frangin", racontant sa relation compliquée avec son frère Alain, un essayiste controversé condamné pour incitation à la haine raciale. Invitée aujourd'hui des "Grandes Gueules", la comédienne de "Tchao Pantin" n'a pu cacher son émotion après l'intervention de Gilles-William Goldnadel qui a évoqué un livre "très touchant".
"Moi j'ai beaucoup de peine", a-t-elle expliqué, avant d'être submergée par l'émotion. La comédienne a ensuite réussi à se reprendre et à poursuivre : "Moi, je n'ai pas envie de servir la polémique. Je n'ai pas envie d'être dans un camp ou dans un autre. J'ai envie que ça se calme. Je n'ai pas envie que des communautés se mettent sur la gueule", a-t-elle expliqué.
Avant de confier : "Je n'aime pas être dans le jugement. J'ai choisi la gentillesse il y a déjà très, très longtemps quitte à passer un peu pour une conne, pour une naïve. Je m'en fous. La gentillesse - on dit souvent : 'trop bon, trop con'... - la gentillesse, c'est une éthique, ça demande beaucoup de rigueur. C'est un espoir pour le monde", a-t-elle développé.
Et la comédienne de s'en prendre aux médias selon elle en partie responsables de ce qu'est devenu son frère : "Je sais que c'est totalement démodé de parler comme ça. On est dans une France maltraitante actuellement. Les médias ont leur part de maltraitance, d'agressivité, de création de monstre comme mon frère... Où on l'invite pour faire le buzz, ou on le laisse déraper sans lui donner des limites, où du coup il s'enferme dans un personnage provocateur. Et ensuite on le met au rebus", a-t-elle reproché.
Agnès Soral a fini par ajouter à propos de son frère : "Et on peut être brillant et quelqu'un de traumatisé. Je pense que mon frère est suicidaire et qu'il entraîne avec lui dans une espèce de spirale des gens, sous prétexte qu'il est intelligent. Et c'est très négatif", a-t-elle conclu.