Une agression condamnée. Fin avril, la vidéo publiée par Mehdi K., qui avait suivi Eric Zemmour dans la rue en le couvrant d'insultes, avant de se vanter de lui avoir craché dessus, avait fait le tour des réseaux sociaux. Deux jours plus tard, le Parquet de Paris avait annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "violences" et "menaces" tandis que le polémiste avait reçu des soutiens de tous bords, à commencer par celui du président de la République. Dans le même temps, l'auteur des faits avait quant à lui publié une nouvelle vidéo dans laquelle il assurait regretter son geste et ne pas avoir craché sur sa victime.
Près de cinq mois plus tard, le procès de Mehdi K. s'est déroulé mercredi devant la 10e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris pour menace de crime, comme le rapporte "Le Parisien". Si le polémiste était absent de l'audience, son avocat, Olivier Pardo, a mis en exergue la volonté selon lui de l'individu "d'humilier et de rabaisser" Eric Zemmour, assortie d'une menace de pénétration anale, considérée comme une menace de viol dans le droit pénal.
Le principal intéressé a une nouvelle fois présenté ses excuses et évoqué une "bêtise". "Je suis en total désaccord avec les idées de M. Zemmour mais je n'avais pas l'intention ni l'envie de l'agresser", s'est-il défendu, tout en affirmant avoir été dépassé par la viralité de ses vidéos. Son avocate Petra Lalevic a rappelé qu'il les avaient rapidement effacées.
Déjà connu de la justice, Mehdi K. a été condamné à trois mois de prison avec sursis et une mise à l'épreuve de cinq ans avec interdiction d'entrer en contact avec Eric Zemmour. En mai dernier, sur le plateau de CNews, celui qui a été condamné en 2019 pour "provocation à la haine religieuse", avait estimé à propos de son agresseur : "Ses excuses, c'est du bidon. Je pense que c'est un avocat de gauche qui lui a conseillé de faire ça parce qu'il a bien vu que les crachats, en temps de coronavirus, ça peut chercher loin".