
Patxi a grandi. Quatre ans après un premier album, "S'embrasser", le jeune basque est de retour avec [musique:377092 "Amour carabine"]. L'évolution entre les deux titres est à l'image de l'évolution des textes du chanteur : plus torturés, plus mélancoliques et plus profonds. Musicalement, le chanteur a aussi opéré sa mue en lâchant ses guitares folk pour un disque plus abouti et beaucoup plus musical. Le piano prend par exemple plus de place sur "Paris" tandis qu'un soin particulier a été apporté aux percussions très présentes sur ce deuxième opus. Le chanteur, qui signe paroles et musiques, se permet même quelques pointes électro.
Ce que Patxi n'a pas changé, c'est son obsession de vouloir signer des mélodies entêtantes. Ce nouvel album regorge de ces titres efficaces, autant de chansons calibrées pour les radios : de l'excellent "Paris" au tubesque "Chercher la vitesse", deux titres co-écrits avec l'écrivain Philippe Besson, [musique:377092 "Amour carabine"] pourrait aussi se faire remarquer par son "Chaque ville", invitation au road trip urbain et sensuel.
Le thème de l'urbanité hante cet album où Patxi évoque aussi en fil rouge les amours déçues ("A l'évidence", qui n'est pas sans rappeler certains titres de Raphaël, ou encore le pesant "60 jours, 60 nuits") et la fuite ("Non, non, non"), des thèmes choisis comme symptomatiques d'une époque et d'une génération. Patxi en sera-t-il l'étendard avec ce nouveau disque ? C'est tout ce que l'on lui souhaite.