Anne-Claire Coudray sur le banc des accusés. C'est un peu l'impression que pouvait ressentir le téléspectateur en regardant hier soir l'interview de la journaliste par l'équipe de "C à vous" sur France 5. La nouvelle présentatrice du 20 Heures de TF1 a ainsi dû affronter pendant près d'un quart d'heure le feu roulant des questions voire des mises en accusations d'Anne-Sophie Lapix et de Patrick Cohen.
L'interrogatoire a commencé par l'évocation d'un reportage sur les chiens surfeurs à la fin du JT de TF1, dimanche soir. "Le choix des sujets, vous assumez ?", a ainsi demandé d'emblée Anne-Sophie Lapix. "Un journal, c'est comme la vie. Il faut que ce soit très diversifié. Il faut aussi qu'il y ait de la légereté", a expliqué Anne-Claire Coudray. "C'est un peu un hommage à 'Vidéo Gag', non ?" a préféré tacler Patrick Cohen sur le sujet.
L'équipe de "C à vous" est ensuite passée à la blague mal comprise d'Anne-Claire Coudray sur les créneaux, dimanche. "Les femmes ne sont pas très douées pour les créneaux", avait-elle glissé dans son JT. Hier, Anne-Claire Coudray s'en est excusée sur le plateau de France 5, précisant qu'à l'avenir, elle éviterait de faire du deuxième degré à l'antenne. "Je ne sais pas si c'était du deuxième degré mais vous restituez un vieux cliché sexiste. C'est normal que les gens réagissent de cette façon", a commenté le féministe Patrick Cohen, visiblement peu convaincu.
Après avoir évoqué la mauvaise audience du premier JT de vendredi soir, Anne-Sophie Lapix a ensuite enchaîné en évoquant le petit mot adressé à sa successeur par Claire Chazal lors de son dernier JT. "Et vous, pas un mot pour Claire Chazal. Pourquoi ?", a reproché l'animatrice de "C à vous". "Je pense que ça aurait été très mal interprété", s'est défendue Anne-Claire Coudray. "Par qui ? Par la direction ?", ont immédiatement interrogé les procureurs Lapix et Cohen. "Par les gens qui ont l'habitude de mal interpréter les choses ? ", a finement rétorqué la journaliste.
"Au contraire les gens attendaient peut-être une réponse", a ensuite fait valoir Anne-Sophie Lapix. Alors qu'Anne-Claire Coudray évoquait quelques instants plus tard l'émotion ressentie chez elle devant le message de Claire Chazal, Anne-Sophie Lapix a cru bon de relever : "Vous n'étiez pas sur place pour la dernière". "J'étais en congé maternité", a rappelé la journaliste de TF1.
Anne-Claire Coudray a ensuite dû se justifier de la décision de TF1 de se séparer de Claire Chazal. Patrick Cohen a notamment interrogé : "On a tous ces moments où on vous propose de remplacer quelqu'un contre son gré (...) Quelle est sa propre légitimité et surtout la légitimité du moment. Est-ce que c'est normal ? Est-ce que la personne que l'on remplace devait partir, a fait son temps ?" a-t-il lancé à Anne-Claire Coudray. "Ce n'est pas à moi de répondre à cette question-là", s'est défendue la journaliste.
Patrick Cohen a ensuite estimé qu'Anne-Claire Coudray aurait pu essayer de comprendre pourquoi la direction de TF1 avait voulu faire partir Claire Chazal à ce moment-là. "Ils n'avaient pas à m'expliquer ce qu'il s'était passé entre Claire et eux. Je n'avais pas non plus à le savoir", a fait valoir la journaliste. "Ca vous a paru bizarre quand même, non ?", a alors relancé "l'inspecteur PatCo" sur un ton soupçonneux. "Ca m'a paru soudain oui ! C'est sûr que je n'étais pas préparée", a répondu Anne-Claire Coudray. "Ca ne vous choque pas la manière dont ça s'est fait ?", a relancé Anne-Sophie Lapix sans obtenir pour aurant des aveux de son invitée.
Anne-Claire Coudray n'en avait cependant pas fini. "La grande reporter que vous avez été longtemps à TF1 redoute-t-elle d'entendre ou a-t-elle déjà entendu : 'Ton sujet, il est très bien mais il est un peu plombant et on n'a pas la place. On doit passer un sujet sur les chiens surfeurs dans les Landes'", a fini par demander Patrick Cohen, visiblement très marqué par le reportage de dimanche dernier.
"Si vous aviez vraiment regardé mon journal hier soir, vous vous seriez rendu compte que l'étranger était assez haut. On a traité toutes les actualités sérieuses", a rétorqué Anne-Claire Coudray, expliquant que le fameux sujet sur les chiens surfeurs avait été diffusé à 20h28. "Je trouve ça un peu malhonnête", a-t-elle conclu. puremedias.com vous propose des extraits montés de cet interrogatoire (ci-dessus).