Le sujet lui tient visiblement à coeur. Ce lundi 15 mai, aux alentours de 7h, sur RMC et RMC Story, Apolline de Malherbe a donné de la voix pour dénoncer une polémique qui ébranle le milieu du football : les joueurs refusant de porter les maillots arc-en-ciel, symbole de lutte contre l'homophobie dans le secteur du ballon rond.
En conférence de presse, le coach du Stade Brestois, Éric Roy, a pesté contre la Ligue de football professionnel (LFP) et le timing de la campagne de lutte contre l'homophobie. "C'est catastrophique. On voit bien qu'il y a des joueurs à qui ça pose problème. Chacun a ses opinions, personnellement, ça ne me pose pas de problème. Ne le fais donc pas dans les quatre derniers matchs quand ces matchs concernent la survie des clubs", a-t-il affirmé en conférence de presse dimanche.
Cette prise de position a déplu au visage d'"Apolline matin" sur RMC Story. Elle s'est attaquée aux joueurs qui ont "refusé de porter un symbole" contre l'homophobie et à l'entraîneur qui, entre les lignes, leur a donné raison. "C'est délirant (...) Quand on écoute Éric Roy, on entend : 'moi je veux bien une journée de lutte contre l'homophobie mais il faut vraiment que ce soit en catimini, idéalement un jour où il n'y a pas de match, c'est vrai que ce serait pas mal. C'est vrai que la tolérance c'est sympa, mais si on pouvait le faire en rasant les murs et sans avoir à le dire ce serait quand même nettement mieux'", s'est agacée la journaliste. Et d'ajouter : "Je suis quand même assez sidérée, en plus de l'affirmation, le ton avec lequel il le fait. À aucun moment il ne se dit que le problème est que les joueurs ne jouent pas. À aucun moment il ne s'est dit que c'était peut-être son rôle de leur botter les fesse !".
Emmanuel Lechypre a tenté de recadrer la situation, en expliquant la logique de l'entraîneur. Il a précisé que la non-participation de joueurs toulousains contre Nantes mettait, de facto, en danger son équipe qui compte sur la défaite des Nantais. Une position qui n'a pas convaincu Apolline de Malherbe. "Je ne suis pas du tout d'accord Emmanuel, ça veut dire qu'il trouve quand même qu'on demande aux joueurs d'être tolérants un jour de match. Oui, on ne leur demande pas quand ils sont tout seuls dans leur salle de bain (...) Je préférerais qu'il critique les joueurs plutôt que la ligue", a assuré la journaliste, visiblement courroucée. Elle l'a d'ailleurs reconnu après sa tirade : "Je suis un peu remontée". puremedias.com vous propose de revisionner cette séquence.