M6 inscrit ses pas dans ceux de TF1. Ce matin, le groupe audiovisuel a annoncé dans un communiqué la signature d'un "partenariat décisif" à effet immédiat avec Altice-SFR pour la distribution de ses chaînes. Comme TF1, le groupe M6 réclame depuis plusieurs mois l'augmentation de la redevance versée par les opérateurs télécom diffusant ses chaînes via leurs box.
Sans dévoiler le montant de cet accord ni sa durée, le groupe de Nicolas de Tavernost en a cependant présenté le volet éditorial et technique. Ainsi, M6 prévoit désormais d'offrir aux abonnés de SFR "de nombreuses fonctionnalités et services (...), en plus de la reprise des signaux 'live' de l'ensemble des chaînes du groupe M6" et de son service de télévision de rattrapage, 6play. Le groupe de télévision promet notamment des durées de replay rallongées, des avant-premières, le start over ou encore la TV augmentée "prochainement accessible".
Dans le cadre de cet accord, M6 et Altice-SFR ont aussi convenu de travailler ensemble au développement de nouveaux dispositifs publicitaires autour des programmes du groupe de télévision. L'opérateur télécom est bien positionné dans ce domaine grâce à l'expérience acquise aux États-Unis et aux rachats d'Audience Partners et de Teads, spécialistes de la publicité adressée et digitale. Avec ce partenariat, le groupe M6 s'engage par ailleurs à prendre désormais à sa charge les coûts de transport de ses chaînes en clair, sans préciser quelle augmentation de sa redevance il a obtenu en échange.
Cet accord s'inscrit dans le sillage d'un autre, signé par TF1 avec SFR en novembre dernier. Qualifié d'"historique" par le groupe de Gilles Pélisson, ce dernier était présenté dans des termes assez similaires à ceux de M6. Depuis juillet 2016, TF1 a engagé un bras de fer avec l'ensemble des opérateurs télécom pour leur faire davantage payer la distribution de ses chaînes. Gilles Pélisson espère ainsi renforcer le modèle économique de son groupe, fragilisé ces dernières années. Reste maintenant à savoir si la Une, tout comme la Six, parviendront à étendre ce genre d'accords de distribution aux autres opérateurs télécom, dont Orange et Free.