Cela a été l'une des polémiques du mois d'août. Une série d'été d'Ariane Chemin pour "Le Monde" consacrée à Michel Houellebecq a provoqué la colère de l'écrivain à succès. Avant publication, l'auteur de "Soumission" a ainsi menacé le journal de poursuites judiciaires et a interdit à un certain nombre de ses proches de parler à Ariane Chemin. Après la publication de la série d'articles, Michel Houellebecq a estimé que "Le Monde" avait mis en danger sa sécurité en donnant des détails sur sa vie privée et ses habitudes, lui qui vit désormais sous protection policière. Invité de "On n'est pas couché" samedi, il a aussi reproché à Ariane Chemin d'avoir reproduit des passages de sa correspondance privée dans sa série d'articles.
Après avoir gardé le silence et laissé son patron prendre la parole, Ariane Chemin a finalement décidé de répondre à Michel Houellebecq hier dans "C à vous" sur France 5. "Je n'ai rien compris de ce qu'il m'arrivait", a-t-elle expliqué sur toute cette affaire, avant de se justifier point par point. Sur les atteintes à la sécurité de l'écrivain par exemple, la journaliste explique avoir fait particulièrement attention aux éléments révélés dans sa série d'été. Elle a aussi souligné que Michel Houellebecq avait par le passé donné lui-même dans les médias des éléments beaucoup plus précis sur ses habitudes de vie. "Je ne comprends pas vraiment le reproche. Celui-là ne tient pas", a-t-elle résumé.
Sur la révélation de la correspondance privée, Ariane Chemin pense que l'écrivain fait référence à la reproduction dans l'un de ses articles d'un petit mot de l'avocat de Michel Houellebecq, Emmanuel Pierrat. La journaliste précise que c'est ce dernier qui l'a autorisée à le faire. Elle ne craint ainsi pas les poursuites judiciaires évoquées par Michel Houellebecq : "C'est compliqué. Il faut qu'il porte plainte contre son propre avocat. Je pense qu'il va changer d'avocat", a commenté Ariane Chemin.
Ariane Chemin a conclu en défendant son travail : "Il a tout à fait le droit de ne pas me rencontrer (...) Il a le droit de ne pas aimer mes articles (...) Il a droit de penser que je n'écris pas bien. Moi je fais mon travail de journaliste. Ce n'est pas du tout le même métier. J'estime que je l'ai fait correctement", a-t-elle expliqué.
La journaliste a ensuite poursuivi : "J'ai calculé : j'ai rencontré 137 personnes, soit au téléphone, soit de visu. Je pense que c'est ça qui l'énerve. Il a lancé une sorte de fatwa électronique (...) et finalement, j'ai quand même réussi à rencontrer tout le monde sauf, je dois le dire et je trouve ça grave, les universitaires". Selon Ariane Chemin, ces derniers auraient peur de parler de leur objet d'étude. "Michel Houellebecq, c'est Ceausescu ! On ne se rend pas compte de ce qu'est Michel Houellebecq. Les gens tremblent devant Michel Houellebecq !", a lancé Ariane Chemin, avant finalement de comparer l'écrivain à Ubu roi. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.