La polémique sur la fusion de Ouï FM avec Le Mouv' n'en finit plus d'alimenter la chronique médiatique. Quelques jours après la proposition officielle du propriétaire de Ouï FM, Arthur, de rapprocher les deux stations, la direction du "Mouv' avait adressé une fin de non recevoir assez claire à l'animateur de TF1. "C'est une proposition inamicale, hors sujet, insultante et anachronique" avait tranché Joël Ronez, le nouveau patron de la station publique. Du côté de Radio France, on avait également expliqué à ce sujet qu'on ne pouvait pas "confier les clés de la Banque de France à Bonnie and Clyde".
Invité de TV Mag, Arthur réplique à son tour à ces déclarations. Sur le fond, il a raillé l'irrationnalité économique du Mouv', une radio de "100 personnes" existant depuis 16 ans et dotée d'un budget de 17 millions d'euros. "C'est le budget de BFM Business, Ouï FM, FG, Ado, Nova et TSF Jazz réunis" a moqué l'animateur. Selon lui, ces 16 millions d'euros sont de "l'argent jeté par les fenêtres", surtout pour une audience de 160.000 auditeurs, "c'est à dire 0" selon Arthur.
Très remonté, le propriétaire de Ouï FM a affirmé parler au nom de nombreuses radios privées indépendantes irritées selon lui de voir leur développement freiné par l'occupation de la bande FM par des radios publiques défaillantes. "S'il faisait leurs petites histoires de leur côté, moi, je m'en fous. Ça ne me regarde pas. Le Mouv', ça n'a jamais marché" a expliqué Arthur. "Le problème, c'est que leur échec m'empêche de me développer. A cause d'eux, je ne peux pas avoir de fréquences" a-t-il dénoncé. Et l'animateur de lancer un appel à la ministre de la culture, Aurélie Filippetti : "Qu'est ce qu'on attend pour aller fouiller dans les affaires du Mouv' ?".
Quant aux attaques des dirigeants de Radio France, "ça m'a énervé" a reconnu Arthur visiblement révolté de s'être fait "insulté" quand "on propose de tendre la main". Rebondissant sur des propos du patron du Mouv', Joël Ronez, qui comparait sa station au centre Beaubourg et celle d'Arthur à H&M, l'animateur a fustigé le comportement hautain des dirigeants de la radio publique. "Ces gens n'ont aucune conscience des réalités économiques" a-t-il expliqué déclarant qu'ils vivaient "sur Pluton". "Le Mouv' serait dans le privé, ça ferait 16 ans et un jour qu'elle aurait déposé le bilan" a moqué Arthur exhortant une nouvelle fois l'Etat à "arrêter cette gabegie".