L'union fait la force. C'est ce qu'a tenté de faire valoir Arthur lors de la conférence de presse de rentrée de Ouï FM hier. L'animateur de TF1, propriétaire de la station de rock depuis 2008, a ainsi profité de l'occasion pour lancer publiquement un appel à Radio France comme le rapporte Les Echos. Arthur a ainsi mis sur la table une proposition de fusion entre sa station et Le Mouv', la radio publique à destination des jeunes.
"Nous allons proposer au Mouv' de fusionner (...) On ne tire pas sur l'ambulance, on tend la main pour sauver Le Mouv'" a-t-il expliqué. Objectif de la manoeuvre pour le patron de Ouï FM : mettre la main sur les 32 fréquences de la radio publique qui font actuellement cruellement défaut à la sienne. Si Ouï FM gagne des auditeurs et est déjà rentable (5 millions d'euros de chiffre d'affaires), son développement est cependant bloqué par son manque de fréquences. La radio de rock emet ainsi quasi-exclusivement en région parisienne et dans l'Ouest de la France, cherchant désespérément de nouveaux débouchés sur une bande FM saturée. "J'ai acheté cette radio parce que j'aime le rock, on doit trouver une solution pour développer Ouï FM. On ne peut pas se contenter d'une fréquence tous les six mois" a ainsi expliqué Arthur.
De son côté, Le Mouv' est depuis plusieurs années à la peine côté audience. La station pour les jeunes fondée en 1997 est ainsi régulièrement menacée de fermeture. Le patron de Radio France, Jean-Luc Hees, vient d'ailleurs de nommer à sa tête un nouveau directeur en provenance des nouveaux médias, Joël Ronez. Objectif de cette nommination : tenter un grand plan de relance en janvier prochain en axant notamment le développement de la radio sur le web.
Avec son offre, Arthur met en avant la complémentarité des deux radios. Reste maintenant à connaître la position de la direction de Radio France dans ce dossier. Pour l'instant, cette dernière a affirmé n'être pas au courant de la proposition de l'animateur de TF1. Un partenariat public-privé semble en tous les cas envisageable, à l'image de la chaîne Gulli, possédée conjointement par Largardère et France Télévisions.