Le drame a été évité de peu. Hier, de 21h10 à 23h40, France 2 proposait à ses téléspectateurs de suivre le documentaire exceptionnel "Histoire secrète de l'antiterrorisme", réalisé par Patrick Rotman et narré par Marc Lavoine. Face à une concurrence difficile, le document a été suivi par 1,88 million de téléspectateurs (9,5% de PDA), se classant quatrième des audiences de la soirée. À noter que, de 23h40 à 00h30, 797.000 personnes (11,0% du public) ont suivi le débat sur l'antiterrorisme présenté par Julian Bugier.
Tout au long de la soirée, le document de France 2, qui assemblait la parole de tous les principaux acteurs de la lutte antiterroriste, est revenu sur les attentats qui ont frappé la France depuis le début des années 1980. Logiquement, une longue partie du documentaire s'est attardée sur les attaques de Mohamed Merah en 2012 puis celles des frères Kouachi, terroristes qui ont abattu onze personnes et décimé la rédaction de "Charlie Hebdo", d'Amedy Coulibaly, responsable de la mort de la policière Clarissa Jean-Philippe et de l'attaque de l'Hyper Casher en janvier 2015, et enfin du commando du 13 novembre qui a semé la mort au Bataclan, dans les rues de Paris et à Saint-Denis quelques mois plus tard.
Au moment de revenir sur la traque des frères Kouachi, le rôle des journalistes, notamment ceux des chaînes info, a été fustigé par Jean-Michel Fauvergue, à l'époque chef du RAID. Ce dernier a évoqué les conditions de travail rendues difficiles par l'omniprésence des journalistes, qui se retrouvent en plein milieu d'une opération à Reims. Reprenant une terrible anecdote racontée dans son livre "Patron du RAID", Jean-Michel Fauvergue a ensuite raconté comment, dans une forêt, ses hommes ont failli confondre deux journalistes avec les frères Kouachi.
"Il y en a deux qui sont à bord d'un véhicule qui ressemble à celui des frères Kouachi", a-t-il raconté. "On les braque. On est persuadés que ce sont les frères Kouachi. On est à deux doigts d'un incident. Voire plus ! C'est fou... C'est phénoménal ! Phénoménalement fou...", a-t-il poursuivi. Pour rappel, le rôle des journalistes, omniprésents sur le terrain des opérations voire sur les scènes d'attaques, avait été largement fustigé suite aux attaques en région parisienne en 2015 et à Nice en 2016. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.