Un départ surprise. Mardi soir, Augustin Trapenard a annoncé sur Twitter son départ de Canal+, qui sera effectif à la fin du mois de janvier. Le journaliste faisait partie du groupe crypté depuis 2012 et animait deux émissions : "Le Cercle", consacré au cinéma, ainsi que l'émission littéraire "21 cm". "Après cette étrange année, j'ai d'autres envies, d'autres projets. Je garde tout ce que j'ai appris, tout ce qu'on a vécu, tous ceux et celles avec qui j'ai eu la chance de travailler depuis presque 10 ans", a ainsi tweeté l'intéressé, faisant part de son émotion et accompagnant son message d'une photo de lui aux côtés des Deschiens, interprétés par François Morel et Yolande Moreau.
Mais c'est bien le groupe Canal+ qui a annoncé le départ d'Augustin Trapenard seulement quelques minutes avant ce message, dans un communiqué rédigé de la manière suivante : "Augustin Trapenard a décidé de quitter Canal+ en janvier. Le groupe le remercie pour son travail ces dix dernières années et lui souhaite pleine réussite dans ses nouveaux projets". Canal+ a également indiqué que "Le Cercle" restera bien à l'antenne, sans se prononcer sur l'avenir de "21 cm".
Sur Twitter, la patronne de France Inter Laurence Bloch a fait mine de s'inquiéter à propos de son animateur phare, qui officie depuis 2014 aux commandes de "Boomerang" : "Cher, si Cher Augustin Trapenard, rassurez-moi et rassurez vos bientôt deux millions d'auditeurs. Vos envies d'ailleurs après cette étrange année ça n'est pas de rejoindre le Bourbonnais, votre famille, d'y ouvrir une librairie et de quitter la radio ?".
Le départ du journaliste intervient après les licenciements de Sébastien Thoen et de Stéphane Guy. Sollicité par l'AFP, Augustin Trapenard n'a pas donné suite. Selon "Télérama", c'est en partie sa présence sur France Inter qui aurait dérangé en haut lieu, à commencer par Vincent Bolloré, premier actionnaire de Vivendi dont Canal+ est la filiale. Les humoristes de la station ne se privent en effet pas de critiquer le groupe crypté. "Le Parisien" avance de son côté que le journaliste culturel aurait été incité à recevoir davantage d'auteurs maison dans "21 cm" - le deuxième groupe d'édition français Editis est dans le giron de Vivendi - sans que cela ne soit suivi d'effets à l'antenne.