Alors que le président de la République a décidé de confier à Olivier Schrameck la présidence du CSA, Aurélie Filippetti a rappelé ce matin sur BFM TV que cette nomination n'avait pas de conséquence sur la réforme du gendarme de l'audiovisuel.
Interrogée par Jean-Jacques Bourdin, la ministre de la Culture et de la Communication a indiqué que la réforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel était "en cours" et que le texte serait présenté "sans doute au premier semestre de cette année". La ministre a expliqué pourquoi la proposition de Michel Boyon, l'actuel président du CSA, qui avait suggéré de rallonger son mandat d'un an le temps de la réforme, n'avait pas été retenue. "On a été obligé dans l'intervalle de nommer ces trois personnes avec l'ancien système, car les précédents mandats arrivaient à terme (...) Nous allons changer le mode de désignation. Il est beaucoup plus sain de nommer via une institution indépendante".
Aurélie Filippetti a également défendu le choix d'Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin, pas particulièrement spécialiste des médias. "Il est juriste, il vient du Conseil d'Etat. Il est un homme d'Etat, et un très bon juriste. Il avait été nommé ambassadeur par le précédent gouvernement, ce qui prouve qu'il est d'une grande neutralité et d'une grande objectivité. Je ne sais même pas si il a sa carte du Parti Socialiste, il est conseiller d'Etat et il aura la neutralité nécessaire. Vous remarquerez qu'il y a eu 3 nominations, le président du Sénat, et le président de l'Assemblée Nationale ont choisi des femmes journalistes, qui ont cette impartialité qui est nécessaire", a expliqué la ministre rappelant ainsi les nominations comme Sages de Sylvie Pierre-Brossolette et Memona Hintermann.
Par ailleurs, la ministre a indiqué suivre de près le sort des 1.000 salariés de Virgin Megastore, qui a déposé le bilan, et à qui elle souhaite trouver un repreneur. Aurélie Filippetti a également annoncé que la "médiation" entre Google et les éditeurs de presse qui souhaitent être rétribués par le moteur de recherche pour la reprise de leurs articles sur Google News était toujours en cours. "Nous avons une solution qui est la création d'un droit voisin, qui est comme un droit d'auteur, pour les éditeurs de presse. Aujourd'hui, il y a une médiation faite avec Google. Si aucun accord n'est trouvé, nous déposerons un projet de loi", a-t-elle déclaré, précisant que Google avait jusqu'à la fin janvier pour trouver un accord avec la presse française.