Comme on le pressentait depuis la semaine dernière, Virgin Megastore va déposer le bilan demain, ont indiqué ce midi les syndicats à l'issue d'une réunion du comité d'entreprise. L'enseigne, qui dispose de 27 magasins en France dont le fameux Megastore sur les Champs-Elysées à Paris, emploie environ 1.000 salariés.
Alors que le chiffre d'affaires du groupe a beaucoup baissé, parrallèlement à l'écroulement du marché du disque et du DVD, Virgin a accumulé 22 millions d'euros de dette, qui ne permettaient plus de payer les créanciers. Le sort de l'entreprise dépend maintenant du Tribunal de commerce qui décidera s'il met l'entreprise en redressement judiciaire, organisant, c'est une possibilité, la cession de l'entreprise, aujourd'hui contrôlée par un fonds d'investissement français. Autre décision possible, bien plus radicale : la liquidation de la société, qui provoquerait l'arrêt total de l'activité de la marque et le licenciement de tous les salariés.
L'enseigne culturelle est confrontée à la mutation des habitudes de consommation des Français. La chute des ventes des DVD et des CD a été virtigineuse (lire "En 10 ans, le marché de la musique a baissé de 70% en France" et "Jamais il ne s'est vendu si peu de DVD depuis 2004 !"). L'entreprise a essayé de compenser la chute de ses revenus en engageant des plans de réduction des coûts qui ont entraîné le départ de 200 salariés. Face à des charges devenues insupportables, l'entreprise envisageait même de fermer son magasin des Champs-Elysées.
Son grand conccurent, la FNAC, est aussi en difficulté. Alors que son propriétaire, le groupe PPR, peine à vendre l'enseigne, la FNAC essaye de revoir son modèle économique à l'heure de la culture numérique.