Comme chaque année, le quotidien La Croix a publié son traditionnel baromètre de confiance dans les médias. Réalisé du 4 au 7 janvier 2013 par l'institut TNS Sofres, ce sondage confirme l'intérêt porté par les Français à l'information : ils sont en effet 70% à porter un "grand" intérêt aux nouvelles diffusées par les médias (radio, télévision, presse et internet), un chiffre relativement stable depuis le début des années 1990.
Si la télévision reste de loin le média privilégié des Français, notamment pour "avoir des nouvelles et connaître ce qui se passe", le web occupe désormais une place de plus en plus importante. 35% des personnes interrogées déclarent ainsi utiliser Internet pour "avoir des explications détaillées sur un événement" et "comprendre un sujet de fond", un chiffre en hausse de 23,5% par rapport à janvier 2004. Malgré cette forte progression, Internet accuse toutefois un léger recul en termes de crédibilité accordée par les sondés (-2% par rapport à 2012), la radio restant le média le plus fiable. 54% des Français estiment ainsi que la radio restitue les événements "comme ils se sont passés", contre 49% pour la presse, 48% pour la télévision et 35% seulement pour le web.
Outre le degré de confiance accordé aux médias, ce sondage s'est également penché sur le traitement médiatique des grands événements de l'année 2012. 78 et 76% des personnes interrogées estiment respectivement que la crise pour la présidence de l'UMP et l'affaire du Carlton de Lille impliquant Dominique Strauss-Kahn ont beaucoup trop monopolisé l'attention des médias français. L'affaire du tweet de Valérie Trierweiler arrive en troisième position des sujets qui ont été trop évoqués dans les médias. Les Jeux Olympiques de Londres, les éléctions américaines et l'ouragan Sandy à New-York sont quant à eux considérés comme les événements ayant été le mieux traités. Les Jeux paralympiques et la crise en Centrafrique auraient en revanche mérité un traitement plus approfondi, pour respectivement 60 et 42% des sondés.
Ce sondage a été réalisé du 4 au 7 janvier 2013 auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face-à-face et à leur domicile, suivant la méthode des quotas.