Alors qu'il a basé toute sa campagne sur son statut de "président normal", François Hollande s'est retrouvé, plus ou moins involontairement, au coeur d'une saga amoureuse dont il se serait bien passé. En affichant sur Twitter son soutien à l'opposant de Ségolène Royal pour les législatives à La Rochelle, Valérie Trierweiler a sérieusement compromis son image de première dame, qu'elle avoue avoir tant de mal à définir.
Trois jours après la publication de ce tweet, les Français sont sans appel : 69% d'entre eux estiment que Valérie Trierweiler n'aurait jamais dû afficher son soutien à Olivier Falorni sur le réseau social, d'après un sondage Harris Interactive réalisé pour Gala les 13 et 14 juin. Les sympathisants de gauche et les femmes sont les plus sévères envers la première dame, avec respectivement 81 et 72% qui désapprouvent son geste.
Malgré ses désirs d'indépendance maintes fois exprimés, Valérie Trierweiler occupe, pour 45% des sondés, une place trop importante dans la vie politique française. Bien que François Hollande ait souvent critiqué le mélange des genres de la présidence Sarkozy, 42% des Français considèrent que l'exposition de la vie privée du nouveau président et de sa compagne s'effectue dans les mêmes proportions qu'au cours du mandat précédent. Ils sont même 76% à estimer que le tweet de Valérie Trierweiler témoigne de la confusion entre vie privée et vie publique. Un geste guidé par la "jalousie" et une certaine "irresponsabilité".