Bastien Millot a été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de favoritisme en marge de contrats passés avec France Télévisions, indique ce soir le quotidien Le Monde. Depuis plusieurs mois, le juge Van Ruymbeke enquête sur les nombreux contrats de conseil passés par le groupe public, sous la présidence de Patrick de Carolis, avec la société de conseil Bygmalion dont l'ancien chroniqueur d'Europe 1 et i-Télé était le PDG.
Il y a quelques mois, Le Canard enchaîné révélait que Bygmalion avait "décroché 22 missions, moyennant 1,2 million" d'euros entre 2008 et 2013. Une information judiciaire a ainsi été ouverte pour "favoritisme et prise illégale d'intérêts", suite à la plainte déposée par le syndicat CGC des cadres de France Télévisions. Le Juge aurait entendu Martin Ajdari, l'actuel secrétaire général du groupe public, le 13 novembre et le 6 décembre 2013.
Le journal satirique a listé les montants parfois faramineux de certains services rendus par Bygmalion et ce, "sans la moindre mise en concurrence" avec d'autres entreprises. Il citait, par exemple, une facture de 7.000 euros pour la rédaction des voeux de Patrick de Carolis aux salariés de l'entreprise publique. Il mettait également en avant 30.000 euros qui auraient été versés à la société de conseil pour "la mise en place d'un comité sur la diversité" ou encore 43.000 euros pour une étude sur l'image de France Télévisions. En février dernier, Bastien Millot était aussi au coeur de "L'affaire Copé". Le Point avait en effet dénoncé les "générosités" accordées par le président de l'UMP à son agence de communication.