Après le violent incident survenu à Toulon entre deux journalistes de BFM TV et des militants UMP au cours d'un meeting de Nicolas Sarkozy, la direction de BFM TV "en appelle au Conseil supérieur de l'audiovisuel, garant du pluralisme de l'information dans l'audiovisuel, pour qu'il rappelle l'exigence intangible et non négociable du respect de la liberté de la presse pour la bonne tenue du débat démocratique." Jeudi soir, les journalistes Ruth Elkrief et Thierry Arnaud ont été insultés et pris à partie par des militants alors qu'ils assuraient un direct sur la chaîne. "On nous a traités de vendus, de collabos, il y a eu des crachats, quelqu'un disait 'On est de droite et fiers de l'être' (...) Je n'ai pas répondu et pas bougé de mon siège" a-t-elle expliqué à l'AFP.
Depuis plusieurs semaines, la droite tape sur les médias. Notamment lors des meetings où Nicolas Sarkozy fustige "les élites" et cible certains organes de presse. Galvanisés, les militants n'hésitent plus à s'en prendre ouvertement aux journalistes, comme le 1er mai place du Trocadéro à Paris où une reporter de Mediapart a été agressée dans des conditions similaires. Jean-Luc Mélenchon lui aussi a réservé un accueil très particulier aux journalistes du "Petit Journal" de Canal+ lors de la fête du travail. "Si les médias, autant que les hommes politiques, doivent pouvoir accepter la critique, BFM TV tient à rappeler que la protection des journalistes ne saurait en aucun cas être remise en cause" note BFM TV dans son communiqué.