Une absence remarquée et commentée. Lundi soir sur BFMTV, une des figures du mouvement des Gilets jaunes, Priscillia Ludovsky, était attendue sur le plateau de Ruth Elkrief. Ce devait même être une des invitées principales de la tranche d'information de 19h, comme annoncé à 18h58 par la journaliste. "Discrète dans les médias depuis plusieurs semaines, Priscillia Ludovsky sort de son silence. Elle est notre invitée après ce journal", avait-t-elle expliqué dans son sommaire.
Mais à 19h04, changement de ton. Ruth Elkrief a expliqué aux téléspectateurs avoir reçu "à l'instant" un message de la principale intéressée, s'excusant de ne pas pouvoir être présente finalement. La journaliste a affirmé avoir reçu le message suivant : "Désolée, mais j'ai un empêchement. Je ne pourrais pas être là, mes excuses". Pour Ruth Elkrief, cette absence de dernière minute soulève plusieurs questions.
"A-t-elle subi des pressions pour ne pas parler ? A-t-elle décidé de ne pas venir ? Nous, en tout cas, à BFMTV, sommes désolés qu'un invité se décommande à la dernière seconde, juste au moment où elle (sic) est annoncée sur le plateau alors que c'est la vocation de la chaîne info de donner la parole à tous et de leur permettre d'expliquer, de défendre leur mouvement en l'occurrence ou en tous cas d'expliquer les buts de ce mouvement", a rappelé Ruth Elkrief en faisant part de ses vifs regrets.
Son second invité de la soirée, le candidat du Rassemblement national aux européennes Thierry Mariani, est donc arrivé avec une vingtaine de minutes d'avance. La journaliste de la chaîne d'information en continu a sollicité son avis sur le comportement de Priscillia Ludovsky. "C'est toujours incorrect de se décommander à la dernière minute, sauf si on a motif de santé évident... Comme j'ai pas entendu les raisons qu'elle a invoquées, vous m'excuserez", a réagi l'ancien membre des Républicains. "Il n'y avait aucune raison", a tranché Ruth Elkrief avant de débuter son entretien.
Sur Twitter, hier soir, Prisicillia Ludovsky a pointé le manque de professionnalisme de la journaliste de BFMTV. "Quand on est pro on annonce 'suite à un empêchement, notre invitée ne sera pas des nôtres' et on ne laisse pas ses invités en rajouter avec des commentaires inutiles.. Mais ça c'est quand on est professionnel...", a estimé la Gilet jaune. Ce week-end, un échange houleux s'était déjà produit sur la chaîne entre le journaliste Thomas Misrachi et le Gilet jaune Jérémy Clément, le premier n'hésitant pas à lancer au second : "Si ça ne vous convient pas, la porte est ici". puremedias.com vous propose de revoir la séquence diffusée hier soir.