Le ton est monté. Hier soir, BFMTV a déployé un dispositif spécial pour couvrir le 16e samedi de mobilisation du mouvement des Gilets jaunes en France. Aux alentours de 18h30, le journaliste Thomas Misrachi avait en plateau plusieurs intervenants pour décrypter la journée et évoquer l'avenir de ces manifestations. Mais l'échange s'est tendu lorsque le présentateur a demandé à Jérémy Clément, Gilet jaune et porte-parole de la liste RIC pour les élections européennes, d'écourter l'une de ses phrases.
"Il y a énormément de personnes qu'on a cherchées parce qu'ils étaient désintéressés aussi bien par la politique que par le pouvoir ou l'argent. Il a fallu qu'on fasse nous du ménage", a raconté Jérémy Clément. Et de poursuivre : "Maintenant, si on vous annonce une tête de liste demain et qu'on s'aperçoit dans deux semaines qu'on a un colistier qui fait une alliance avec une autre liste ou si on a quelqu'un d'encore plus fort qui peut fédérer, pourquoi voulez-vous qu'on prenne le risque de vexer une tête de liste alors que, pour nous, le meilleur est devant ?"
"On ne peut pas faire pire depuis le 17 novembre. On a fait du mal à nos commerces...", a enchaîné le porte-parole de la liste RIC, avant d'être interrompu par Thomas Misrachi : "Donc, vous attendrez le dernier moment...". Le Gilet jaune a alors fait une mine agacée, ce qui a fait réagir le présentateur : "Non, mais attendez...Je ne vais pas vous laisser parler pendant... Je vous coupe parce qu'il faut avancer. Il est 18h36". "Oui, mais je suis le seul que vous coupez à chaque fois !", a répondu Jérémy Clément. "Non, mais vous voyez qu'il y a cinq personnes autour de cette table et que tout le monde a besoin de parler", a lancé le journaliste.
Le présentateur de BFMTV lui a ensuite indiqué : "Vous n'êtes pas le seul que je coupe à chaque fois. Vous avez autant de temps de parole que les autres. Et si franchement ça ne vous convient pas, la porte est ici, voilà ! Je ne peux pas vous dire autre chose. Je vous pose des questions et j'essaie de comprendre votre situation". "D'accord... Je vous souhaite une bonne journée alors", a lâché le Gilet jaune en quittant le plateau de BFMTV. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.