Marlène Schiappa ne rigole pas avec le sujet des violences faites aux femmes. Jeudi soir, dans "C'est que de la télé", l'émission animée par Julien Courbet sur C8, Tex s'est laissée aller à une blague pour le moins douteuse. "Les gars, vous savez ce qu'on dit à une femme qui a déjà les deux yeux au beurre noir ? Elle est terrible, celle-là", avait-il lancé devant le public, avant de donner la réponse : "On ne lui dit plus rien ! On vient déjà de lui expliquer deux fois !". Sentant la fronde venir, Julien Courbet avait tenu à dire que la production de l'émission ne cautionnait pas les propos tenus par l'animateur de France 2.
Si la blague sexiste de Tex serait peut-être passée inaperçue il y a quelques années, elle intervient aujourd'hui dans un contexte politique et sociétal hyper-sensible. Pour rappel, le week-end dernier, Emmanuel Macron désignait l'égalité entre les hommes et les femmes comme cause nationale du quinquennat et dévoilait tout un arsenal de mesures destiné à endiguer le phénomène des violences faites aux femmes.
À la pointe sur le sujet, Marlène Schiappa, secrétaire d'État en charge de l'égalité entre les hommes et les femmes, a fait savoir n'avait pas du tout apprécié la plaisanterie. Sur son compte Twitter, Marlène Schiappa a ainsi fait savoir qu'elle avait adressé un signalement au CSA, qualifiant la blague de Tex d'"indigne et irrespectueuse" et qui "banalise les violences conjugales". Très réactif sur ces sujets, le gendarme de l'audiovisuel pourrait donner suite à ce signalement.
En tout état de cause, C8, lourdement alignée par le CSA la saison dernière, n'est pas en cause, Julien Courbet ayant rapidement amendé les propos de Tex. La chaîne n'est par ailleurs pas l'employeur de l'animateur et rien ne pouvait anticiper les propos de ce dernier. En revanche, celui-ci pourrait être rappelé à l'ordre par la direction de France 2. Sur Twitter, l'animateur a présenté ses excuses "les plus sincères" à "toutes les personnes" offensées par sa blague, rappelant qu'il s'oppose "fermement à toutes formes de violences faites aux femmes".