Sa blessure a laissé des traces. Le 15 juillet dernier, en Russie, l'équipe de France a gagné la Coupe du monde de football face à la Croatie et a remporté la deuxième étoile de son histoire. Un joueur emblématique de l'équipe de Didier Deschamps n'a pas pu jouer la compétition. Blessé au tendon d'Achille quelques semaines avant l'annonce de la liste des 23 joueurs français, Laurent Koscielny, qui avait participé à la finale perdue face au Portugal à l'Euro 2016 et à la qualification des Bleus pour la Coupe du monde, s'est confié hier soir dans le "Canal Football Club" sur Canal+ au sujet sa frustration de n'avoir pas pu jouer le tournoi international de ballon rond.
Très amer, le défenseur français du club anglais d'Arsenal a avoué que sa blessure "a été dure à encaisser" et que "la suite a été encore plus dure", car l'équipe de France "a gagné la Coupe du monde". "J'ai un côté égoïste là-dessus. J'aurais pu faire parti de cette aventure et gagner la Coupe du monde. Je sais que jusqu'à la fin de mes jours, j'aurai ça en tête. Il faut continuer à vivre. C'est quelque chose difficile à digérer", a-t-il poursuivi. Avant d'ajouter : "Personne ne pourra se mettre à ma place. Être blessé un mois avant la Coupe du monde et voir l'équipe être championne du monde, aucun joueur ne peut se mettre à ma place. J'étais super content pour eux et à la fois, dégoûté (...) J'avais ce sentiment étrange. Je voulais qu'ils se qualifient et en même temps, je voulais qu'ils perdent. C'est égoïste. C'est comme ça."
Interrogé sur la manière dont il a vécu sa blessure, Laurent Koscielny n'a pas pu retenir ses larmes, confiant s'être isolé de son entourage. "C'est ma première grosse blessure. Ce qui est bien, c'est que mentalement, tu deviens très costaud. Tu apprends beaucoup de choses, que ce soit par rapport au foot ou par rapport à la vie. J'étais à Saint-Raphaël pendant quasiment deux mois et demi. Ce n'était pas des vacances. J'ai bossé énormément, quitte à mettre ma famille de côté", a raconté le footballeur, avant de s'effondrer en larmes et de ne plus parvenir à parler. "J'ai été certainement égoïste pendant ma rééducation. J'ai pensé à moi, alors que j'avais des gens qui voulaient m'aider. Je n'ai pas fait attention à ça. Je m'en suis rendu compte après, quand je suis rentré sur Londres", a ajouté Laurent Koscielny, la voix tremblante, avant de reprendre ses esprits. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.