Les patrons de médias n'ont pas tous la côte. Cette semaine, le magazine "Capital" s'est intéressé à la popularité des dirigeants les plus connus du grand public. Il en résulte un sondage qui classe Alain Afflelou, opticien vedette qui se met en scène dans ses propres publicités, comme patron préféré des Français avec 78% de bonnes opinions. Il devance Michel-Edouard Leclerc, apprécié par 77% des sondés, et Franck Provost, qui affiche un taux d'appréciation de 76%.
Côté médias, c'est Xavier Niel qui décroche la timbale. Le patron de Free est apprécié par 70% des sondés et se classe ainsi comme cinquième dirigeant préféré des Français. Il devance le patron d'un autre câble-opérateur, Stéphane Richard, classé neuvième, juste derrière Alexandre Bompard, nouvel homme fort de Carrefour. Le dirigeant d'Orange récolte 63% d'opinions positives. Un score plus élevé que celui obtenu par Martin Bouygues. Ce dernier reste toutefois globalement apprécié des Français avec 58% de bonnes opinions, tout comme Arnaud Lagardère (56%) et, dans une moindre mesure, Mathieu Gallet (53%).
Mais, excepté Carlos Ghosn (48% de bonnes opinions), les patrons les moins appréciés par les Français sont tous en rapport avec un grand média. Serge Dassault, président du groupe Figaro, ne recueille que 47% d'opinions favorables. Un score légèrement supérieur à celui enregistré parVincent Bolloré. Le patron de Vivendi n'est apprécié que par 45% des sondés. Sa gestion hasardeuse du groupe Canal+ depuis 2015 est sans nul doute responsable de ce mauvais score. Seule réjouissance pour le milliardaire d'origine bretonne : deux autres patrons de médias sont encore moins appréciés que lui !
Le bonnet d'âne revient ainsi, à égalité avec à peine 41% d'opinions favorables, à Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions, et Patrick Drahi, président-fondateur d'Altice. La première paye ses prises de parole mal perçues par le public, les accusations de proximité avec Emmanuel Macron ou encore l'éviction de figures appréciées comme Julien Lepers ou David Pujadas. Quant à Patrick Drahi, il paye notamment la mauvaise réputation de son groupe. Contrairement à Xavier Niel, perçu comme un "patriote économique", le puissant dirigeant souffre également de son étiquette d'exilé fiscal.