Ces deux-là ne partiront visiblement pas en vacances ensemble ! Alors qu'il recevra tous les candidats à la présidentielle sur RTL avant le premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Michel Aphatie révèle sur son blog que tous ont accepté l'invitation, sauf un : Jean-Luc Mélenchon. "D'une certaine manière, l'absence de Jean-Luc Mélenchon à 7h50 est un boycott qui ne dit pas son nom" avance le journaliste affirmant que le candidat du Front de gauche ne rejete pas l'idée pas de venir sur RTL mais refuse celle de répondre à ses questions.
Et pour Jean-Michel Aphatie, tout a commencé le 21 février 2011. Ce matin-là, l'intervieweur politique reçoit Jean-Luc Mélenchon et revient sur les propos tenus par ce dernier quelques jours plus tôt sur la situation politique de Cuba. "Dire que Cuba n'est pas une dictature, dire cela d'un pays où le titulaire du pouvoir est installé depuis 1959 et n'a jamais présenté une urne à ses concitoyens depuis cette date, est tout de même assez farce. Ce que j'ai fait remarquer ce matin-là à Jean-Luc Mélenchon avec une ironie pas forcément légère, à quoi il a répondu avec une finesse un peu épaisse" écrit Jean-Michel Aphatie.
Tout en déplorant la non-venue du candidat lors de son rendez-vous politique, le chroniqueur du "Grand Journal" sur Canal+ ne se prive pas de critiquer "la violence verbale que s'est autorisée Jean-Luc Mélenchon" avec la presse. A coups d'anecdotes médiatiques, le "salaud" puis le "larbin" lancés à David Pujadas, le "perruche" adressé à Laurence Ferrari, Jean-Michel Aphatie déplore l'attitude du candidat à l'élection présidentielle.
Dernier épisode en date, il y a quelques jours. "Invité d'une émission de Thierry Ardisson, il découvre que doivent être à ses côtés sur le plateau deux journalistes : Christophe Barbier de L'Express et Jean Quatremer de Libération. SMS courroucé à Ardisson, qui l'a raconté : tous les deux sont "pourris jusqu'à la moëlle" (...) ce sera eux ou moi. Et ce fut lui, qui choisit ainsi ses interlocuteurs et compose à sa guise le casting des émissions où on l'invite" raconte le journaliste. "Un autre responsable politique dirait ou ferait la moitié de ce que s'autorise Jean-Luc Mélenchon, et il serait villipendé, dénoncé, ostracisé. Lui, à l'inverse, est pratiquement oscarisé. C'est ainsi. C'est la mode, mais personnellement, je ne veux pas y sacrifier" déclare Jean-Michel Aphatie.
A la fin de son message, Jean-Michel Aphatie "regrette" la décision du candidat du Front de gauche de ne pas venir sur RTL mais se dit tout de même "prêt à l'accueillir en ces jours décisifs, avec professionnalisme et sérénité, poui lui permettre de répondre aux questions sur son programme, sa stratégie, sa vision d'un pays en crise. S'il le souhaite, qu'il se manifeste. Il sera le bienvenu" conclut-il.