Un débat qui fait débat. Ce lundi 20 mai 2024, dans "Quotidien" sur TMC, Jean-Michel Aphatie a dénoncé la tenue d'un débat entre le Premier ministre Gabriel Attal et Jordan Bardella, tête des listes RN aux élections européennes, ce jeudi 23 mai sur France 2. Ce choc, à quelques semaines du scrutin européen, sera animé aux alentours de 20h15 par Caroline Roux.
"Tout le monde fait semblant de trouver ce débat normal. C'est un très étrange débat (...) mais c'est le face-à-face qu'on attend depuis des mois !", a commencé l'éditorialiste. Et de poursuivre : "Sauf qu'il n'y a rien qui va dans ce débat parce que Jordan Bardella est candidat aux élections européennes. Il y a 37 listes officielles pour le scrutin du 9 juin. Mais du coup, cette promotion de Jordan Bardella au niveau de Gabriel Attal, ça fait qu'il y a une liste et 36 autres !".
Pour le journaliste, "c'est un coup de projecteur formidable", "un cadeau extraordinaire fait à Jordan Bardella pour ce scrutin" : "Il est fait par qui ce cadeau ? Par le Premier ministre ! Voilà tout à coup Jordan Bardella hissé au niveau du gouvernement ! Incroyable ! Mais pourquoi un tel cadeau ?! Au Rassemblement national, on ne s'y trompe pas. Maintenant, quand on parle de Gabriel Attal, c'est comme si on parlait du Bon Dieu".
"Les 36 autres devraient crier au scandale mais ils font comme si c'était normal. Moi, je serais Marion Maréchal, je dirai : 'Ca ne va pas du tout cette histoire'. Dans les sondages, elle est au ras des pâquerettes (...) Si un électeur national veut voter Marion Maréchal, mais en même temps, le vote utile, le vote efficace, le vrai opposant, c'est Jordan Bardella. La preuve, il va faire le débat ! Le même raisonnement vaut pour François-Xavier Bellamy (LR)", a poursuivi Jean-Michel Aphatie.
"Parmi les candidats, il y en a qui râlent, Raphaël Glucksmann. Depuis des années, le Parti socialiste pédale à côté du vélo. Hier, Olivier Faure, qui dirige le PS, a saisi l'Arcom. Il dit : 'Qu'est-ce que c'est ce débat ? C'est un scandale'. Son candidat a expliqué pourquoi c'est un scandale mais pas pour la raison qu'on peut imaginer", a enchaîné le chroniqueur de "Quotidien". Et d'ajouter : "Ce n'est pas le débat qui l'embête, mais c'est qu'il n'y soit pas ! Tout ça est désolant ! Si on nous annonçait que ce débat est annulé, ce serait une bonne nouvelle démocratique".