La banalité étouffante du quotidien bousculée par une rencontre. Dans "Partir", drame réalisé par Catherine Corsini en 2009 et que Arte rediffuse ce mercredi soir, Kristin Scott Thomas incarne Suzanne, une quadragénaire oppressée par l'oisiveté bourgeoise, qui décide de reprendre son travail de kinésithérapeute. Une activité qu'elle avait mise entre parenthèses pour élever ses enfants devenus grands. Son mari médecin, campé par Yvan Attal, l'aide à s'installer.
A l'occasion des travaux, elle fait la rencontre d'Ivan (Sergi López), un ouvrier en charge du chantier qui a toujours vécu de petits boulots et qui a fait de la prison. Leur attraction mutuelle est immédiate et violente et Suzanne décide de tout quitter pour vivre cette passion dévorante.
Et si "Partir" ne se distingue pas par un scénario des plus original, Kristin Scott Thomas, nommée en 2010 pour le Globe de cristal et le Cesar de la meilleure actrice, tire son épingle du jeu dans l'interprétation de cette femme, d'abord déboussolée puis bien déterminée à oser redécouvrir, malgré l'incompréhension de ses enfants, des émotions enfouies depuis des années.
France 5 propose, quant à elle, un nouvel épisode de sa collection "Sale temps pour la planète". Les équipes de production de Elle est pas belle la vie, menées par Morad Aït-Habbouche, font une halte ce mercredi en Camargue pour raconter comment l'homme a façonné cette terre et de quelle manière le dérèglement du climat rebat les cartes. L'eau monte inexorablement et salinise les terres. Un drame quand on sait que 70% des terres se trouvent au même niveau que la mer. Le changement climatique menace de faire de la Camargue ce qu'elle était, il y a 2.000 ans : une île perdue entre Rhône et Méditerranée.