"Radio généraliste de l'année" et "émission de conseil et vie pratique de l'année" pour l'émission de Julien Courbet, "Ca peut vous arriver", telle est la moisson obtenue par RTL à l'issue des Radio Notes 2018. Entretien avec Christopher Baldelli, patron du groupe RTL et par ailleurs vice-président du groupe M6 en charge de la radio et de l'information.
Propos recueillis par Christophe Gazzano.Comment accueillez-vous ces deux distinctions décernées par les internautes ?
C'est toujours très agréable d'être reconnu comme leader. C'est le cas sur ce sondage. C'est donc une double satisfaction : d'une part par rapport à tout le travail mené par les équipes et d'autre part, c'est surtout une satisfaction d'avoir le titre de première radio de France avec des auditeurs qui estiment que nous sommes la meilleure radio. C'est une reconnaissance supplémentaire.
"Beaucoup de nos émissions auraient mérité d'être récompensées"
Le paradoxe de ce classement, c'est que RTL a été élue "radio généraliste de l'année", mais que vous ne décrochez qu'un seul trophée pour une de vos émissions, celle de Julien Courbet.
Il y a a beaucoup de trophées, donc c'est bien de ne pas tous les rafler. Dans le classement CB News, nous avons été élus deux fois de suite "radio de l'année", ce qui je crois n'était jamais arrivé. C'est une reconnaissance d'ensemble car je pense que tous nos programmes y contribuent et ont chacun leur public en étant leaders dans leur tranche. Beaucoup de nos émissions auraient méritées d'être récompensées : cela a été le cas l'année dernière et pour d'autres ce sera sans doute le cas l'année prochaine. Quant au trophée de Julien Courbet, il nous fait très plaisir. Voilà une émission qui existe depuis 20 ans. Hormis "Les Grosses têtes", une émission qui a été profondément renouvelée, c'est sans doute l'émission et l'animateur qui sont sur l'antenne de RTL depuis le plus longtemps. Le fait qu'il y ait aujourd'hui cette reconnaissance, cela montre le succès et la force de cette émission et de Julien Courbet. Mais c'est aussi la preuve d'un travail permanent de renouvellement mené ces dernières années.
Des ajustements sont-ils prévus dans la grille de RTL à la rentrée de janvier ?
Non, parce que nous avons eu quatre saisons successives d'augmentation, une dynamique belle et forte qui nous a conduit la saison passée à battre le record d'audience sur 10 ans, donc ce sont des chiffres véritablement records qui montrent que RTL va très bien et explique que nous ayons obtenu ce prix-là. Malgré notre progression depuis quatre ans, chaque année nous avons apporté des nouveautés. Nous en avons apporté cinq importantes en cette rentrée de septembre : la nouvelle tranche du midi avec "Les auditeurs ont la parole" avec Pascal Praud, Caroline Dublanche sur la fin de soirée et le week-end avec la nouvelle matinale de Stéphane Carpentier et les nouvelles émissions de Flavie Flament et de Michel Cymes. Et d'ailleurs, toutes ces nouveautés sont en progression sur la période septembre/octobre. Je ne préjuge pas du reste de la saison, mais elles sont toutes bien parties. Face à des scores records, nous continuons à innover. Je pense que nous n'en serions pas là si nous ne l'avions pas fait. Maintenant, innover ne veut pas dire passer son temps à faire des changements. Nous n'avons donc aucune raison d'apporter des changements sur janvier/février.
"On a déjà fait un certain nombre de synergies avec M6"
Dans le cadre de la synergie avec M6, qui a racheté RTL en 2017, l'arrivée de nouveaux animateurs de la chaîne est-elle prévue à l'antenne ?
Il peut y avoir de l'occasionnel comme on l'a fait lors du congé maternité de Sidonie Bonnec, remplacée par Anaïs Bouton, qui venait du groupe M6 - en l'espèce de Paris Première. Pour le reste, rendez-vous en septembre prochain. Mais nous avons déjà fait un certain nombre d'opérations, avec Julien Courbet qui est allé sur M6, venant de RTL ou Denis Balbir qui était sur M6 et qui est venu sur RTL pour faire "On refait le match". Sur ces questions-là, on a déjà fait un certain nombre de synergies mais il n'en reste pas moins que nous avons deux antennes distinctes, qui s'adressent à des publics qui sont en partie distincts, sur des médias distincts, la radio et la télévision. Notre but est d'exceller des deux côtés.
Des rumeurs persistantes font état de votre départ du groupe M6 et des radios RTL, RTL2 et Fun Radio. Est-ce-que ces rumeurs sont fondées et comment envisagez-vous votre avenir au sein du groupe à moyen terme ?
C'est inexact. Pourquoi voudriez-vous que je quitte le groupe alors même que notre pôle radio (RTL, RTL2, Fun Radio) et les journaux du groupe M6 ont des résultats d'audience record ?