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"On ne part pas pour faire une chaîne éternellement déficitaire" : Christopher Baldelli révèle ses ambitions pour T18, la nouvelle chaîne de la TNT
Publié le 28 janvier 2025 à 14:43
Par Benoît Zante | Journaliste
Journaliste spécialisé dans les sujets liés à l'innovation, aux médias et à la transformation des entreprises, il suit les grands événements tech, identifie et analyse les tendances émergentes. Il enseigne à Sciences Po dans le Master Communication, Médias et Industries Culturelles et Créatives.
En juin prochain, la chaîne de CMI sera lancée sur le canal 18 de la TNT, autour d'une offre mêlant documentaires, débats et divertissements. Si ce lancement représente un investissement important pour le groupe du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, il vise l'équilibre d'ici quatre ans, comme l'a révélé récemment son président, Christopher Baldelli.
Christopher Baldelli Christopher Baldelli© BestImage
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Lors d'une intervention dans le cadre de la septième édition de l'événement Médias en Seine, organisé conjointement par Radio France et Les Echos-Le Parisien, Christopher Baldelli s’est réjoui de la décision de l'Arcom d'attribuer à CMI le canal 18. Mais il a surtout partagé les ambitions de la chaîne, qui a récemment confié la commercialisation de ses spots à TF1 Pub : "on a la chance d'avoir un actionnaire important, CMI, avec derrière Daniel Kretinsky. Mais ce n'est pas parce qu'il est important que c'est un mécène."

T18 - le nom définitif de la chaîne présentée à l'Arcom sous le nom de Réels TV - a en effet vocation à être rentable d'ici quelques années. "On ne part pas sur le lancement de cette chaîne pour faire une chaîne éternellement déficitaire. [...] Les trois premières années seront des années de pertes, mais je pense qu'on a des chances, dès la quatrième année, d'arriver à un petit équilibre," a ainsi estimé l'ancien dirigeant de Public Sénat, tout en reconnaissant que "la télévision coûte cher".

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Pour mémoire, dans sa convention, T18 s’est notamment engagée à diffuser au moins 1 260 heures de programmes inédits chaque année et au moins 3 000 heures de documentaires (science, histoire, géopolitique, culture, société) ainsi que 1 000 heures de magazines d’information ou de société. 20 films d’art et d’essai et 25 captations de spectacles vivants devront également être diffusés en première partie de soirée. Autant de programmes qu'il faudra acheter et produire : en "vitesse de croisière", la chaîne devrait pouvoir compter sur un budget annuel de 30 millions d'euros, selon les informations du Figaro.

Mais ce nouvel entrant, aux côtés de la future chaîne de Ouest-France, parviendra-t-il à se faire une place dans le paysage audiovisuel, alors que le précédent de l'Equipe TV a montré la difficulté de l'exercice ? "Il y aura demain 25 chaînes de TNT," a souligné Christopher Baldelli, en reconnaissant que "toute une partie de l'offre est naturellement couverte". Sa chaîne n'aura donc pas d'autre choix que de jouer la carte de la singularité : "on n'a pas vocation à faire une chaîne musicale, une chaîne d'info en continu, etc. Le but - et je pense que c'est pour ça que la chaîne a été sélectionnée - était d'avoir une offre différente et complémentaire des chaînes existantes." Verdict à partir du 6 juin 2025.

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