C'est l'une des séquences qui a rythmé la campagne présidentielle française au printemps dernier. Invité de "L'Emission politique", alors animée par David Pujadas et Léa Salamé, François Fillon, candidat Les Républicains, avait été confrontée à Christine Angot. L'auteure était très en colère contre lui suite aux révélations du "Canard enchaîné" sur l'emploi présumé fictif de sa femme, Penelope, mais aussi suite à l'affaire des costumes offerts. Le candidat, qui avait promis de se retirer en cas de mise en examen, n'avait pas respecté sa parole.
"Vous ne vous êtes pas retiré, vous êtes là. Vous savez que si vous êtes élu, on aura un président en qui une large partie de la population n'aura pas confiance. Celui qui a une contravention se demandera pourquoi il doit absolument aller au tribunal de police", avait-elle lancé, qualifiant un peu plus tard sa parole de "malhonnête" et affirmant que France 2 avait fait appel à elle pour qu'elle se lâche. "Vous savez pourquoi ils m'ont fait venir ? Parce que ce que je viens de dire, eux ne peuvent pas le dire", avait-elle ainsi lancé.
Cet échange, qui a convaincu Laurent Ruquier et Catherine Barma d'embaucher Christine Angot pour "On n'est pas couché" cette année, a choqué des téléspectateurs, qui ont saisi le CSA. Les Sages se sont réunis le 19 juillet dernier, et ont rendu leur verdict en ce début de semaine. Et selon eux, France 2 n'a rien à se reprocher.
"Le Conseil a constaté que si Mme Christine Angot avait pu tenir des propos sévères à l'encontre de M. François Fillon, son positionnement s'inscrivait dans le cadre d'une séquence contradictoire. Il a également relevé que la maîtrise de l'antenne avait été assurée au cours du débat par les journalistes présents sur le plateau. Dans ces conditions, aucun manquement de la chaîne à ses obligations en matière de respect des droits et libertés n'a été relevé", indique ainsi le CSA. puremedias.com vous propose de redécouvrir la séquence ci-dessus.