Elle a vécu une très mauvaise expérience. En septembre 2017, la journaliste Clémentine Sarlat est désignée pour co-présenter aux côtés de Matthieu Lartot le magazine sportif "Stade 2" sur France 2. Après son congé maternité, elle démarre la co-animation de l'émission en janvier 2018. Mais au bout de quelques mois, la spécialiste du rugby et du tennis arrête "Stade 2" et rejoint "Tout le sport" le week-end sur France 3. Puis, en août 2018, elle décide finalement de quitter France Télévisions. Quelques semaines plus tard, elle intervient sur beIN Sports, puis en novembre 2019, elle participe au dispositif de TF1 pour la couverture de la Coupe du monde de rugby. Elle se consacre désormais à la production de podcasts.
Ce samedi, dans les colonnes de "L'Equipe", Clémentine Sarlat revient sur sa douloureuse expérience au sein de France Télévisions. "En mai 2017, avant mon congé maternité, la direction des sports m'annonce que je vais co-présenter 'Stade 2' avec Matthieu Lartot. En réalité, c'était de la com. Il fallait juste annoncer une présentatrice", commence-t-elle. Et de poursuivre : "Lorsque je reviens, en janvier 2018, on me dit : 'A cause des lumières et des caméras, tu ne pourras pas être à côté de Matthieu'. Je n'étais plus co-présentatrice. Quand j'ai demandé une augmentation, on m'a répondu : 'Rends toi indispensable !'. Matthieu l'a eue, normal ! Mais pourquoi pas moi ?". Elle précise que "la goutte d'eau" a été lorsqu'elle a été "mise en RTT sur (ses) jours de télétravail demandés pour s'occuper de (son) bébé" : "J'ai décidé de partir".
Par ailleurs, la journaliste de sports explique avoir subi du harcèlement moral au sein du magazine sportif, anciennement sur France 2. "J'allais à 'Stade 2' en pleurant. Pour la préparation de l'émission, personne ne me parlait. Ils m'avaient mise dans un bureau à part, loin des rédacteurs en chef. Je devais prendre mon ordi portable pour me rapprocher et comprendre de quoi on allait parler", raconte-t-elle, confiant, de ce fait, "ne pas être impliquée" : "J'avais l'impression d'un coup de poignard dans le dos. Surtout que le retour d'un congé maternité est une période fragile pour les femmes..."
Clémentine Sarlat évoque par la suite les nombreuses remarques sexistes auxquelles elle a dû faire face au cours de sa carrière à France Télévisions. "Au service des sports, on côtoie des gens géniaux mais aussi des gros cons. Avec les vieux, dès que je mettais une jupe, j'avais forcément le droit à une réflexion. J'ai travaillé pour TF1 pendant la dernière Coupe du monde de rugby. Ça m'a fait bizarre, tout le monde était normal". Contactée par puremedias.com, France Télévisions ne souhaite pas faire de commentaires pour le moment.