Eric Zemmour condamné. Comme le rapporte l'AFP aujourd'hui, le candidat à la présidentielle a aujourd'hui été sanctionné par la Justice pour "contrefaçon de droits d'auteur". En cause, son clip de déclaration de candidature diffusé sur Youtube le 30 novembre dernier et cumulant aujourd'hui 3,1 millions de vues.
Diffusée simultanément sur plusieurs chaînes info, cette séquence de 10 minutes consistait en un discours lu par Eric Zemmour dans une posture devant rappeler l'appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle. La vidéo était aussi abondamment illustrée par des images d'archives tirées d'émissions de télévision, de films, de séries ou des réseaux sociaux. Parmi les programmes utilisés : "Quotidien", "On n'est pas couché" ou encore "Ce soir ou jamais !?". Côté films et séries, on retrouvait notamment la fiction "Versailles" de Canal+ ou encore le biopic de Jeanne d'Arc signé Luc Besson.
Problème, l'équipe du candidat n'avait visiblement pas pris la précaution de demander en amont l'autorisation aux ayants-droit d'utiliser ces images. Plusieurs d'entre-eux avaient rapidement signifié publiquement leur mécontentement, tandis que les chaînes s'étaient abstenues de rediffuser des extraits du clip d'Eric Zemmour par précaution juridique.
Les sociétés Gaumont et EuropaCorp, les réalisateurs Luc Besson et François Ozon, ou encore la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) avaient dans la foulée assigné le candidat à la présidentielle et son mouvement Reconquête ! pour "contrefaçon" et "atteinte aux droits moraux et patrimoniaux". Finalement, l'ancien journaliste a été condamné à verser un total de 70.000 euros aux plaignants selon l'AFP. Selon "Nextinpact", Éric Zemmour se voit aussi ordonner de cesser de diffuser son clip de campagne avec ces extraits vidéo, sous peine d'une astreinte de 1.500 euros à payer par jour de retard à l'expiration du délai de 7 jours suivant la signification de ma décision.
L'équipe d'Eric Zemmour a indiqué ce vendredi à puremedias.com qu'elle ferait appel de sa condamnation. En janvier dernier lors de l'audience, l'avocat d'Eric Zemmour, Olivier Pardo, avait fustigé une tentative de "censure", et défendu l'usage d'extraits vidéo "dans le cadre d'une courte citation", réclamant l'irrecevabilité de la procédure. En vain.