La tension est à son comble à quelques jours des élections de mi-mandat. Mercredi, l'ex-président des Etats-Unis Barack Obama et l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton ont été la cible de colis piégés qui ont été interceptés avant de parvenir à leurs destinataires. Outre ces personnalités politiques, un média, la chaîne d'information en continu CNN, a également reçu le même jour un colis similaire à New York. La chaîne a été obligée d'évacuer son personnel, y compris les journalistes qui se trouvaient en direct en plateau, alors même que CNN était en train d'aborder le sujet avec un spécialiste en duplex.
La chaîne a publié sur son compte Twitter la photo du dispositif reçu qui, selon les services de police, aurait pu se révéler potentiellement explosif. Les revendications de l'expéditeur n'ont pas été communiquées. Le colis était adressé à John Brennan, ancien directeur de la CIA devenu éditorialiste sur la chaîne d'information en continu, qui s'illustre fréquemment par son analyse critique de la présidence Trump. De son côté, le président des Etats-Unis continue de faire des médias et de leur supposé manque d'honnêteté sa cible favorite.
Un positionnement qui peut expliquer l'envoi de ce colis suspect selon le président de CNN, Jeff Zucker, qui dans un communiqué publié sur Twitter a appelé Donald Trump à adopter une attitude plus responsable. "Il y a un manque total et complet de compréhension de la part de la Maison-Blanche concernant la gravité de leurs attaques continues contre les médias", a-t-on pu lire. Et Jeff Zucker de rappeler que "les mots comptent".
Au moins quatre autres personnalités, dont le milliardaire George Soros, soutien du camp démocrate, ont été visés par ces colis suspects. La Maison-Blanche a pour sa part condamné ces attaques. "Ces actes terrifiants sont ignobles, leurs responsables devront répondre de leurs actes devant la justice", a assuré la porte-parole du président américain, Sarah Sanders.