Après avoir mis le feu au Stade de France le soir du 14 juillet, Madonna avait promis un show exceptionnel à ses fans qui ont dû débourser entre 90 et 276 euros pour venir l'applaudir dans la salle mythique de l'Olympia à Paris le 26 juillet. Pourtant, c'est sous des sifflements que la star a quitté la scène après seulement 45 minutes d'un spectacle jugé décevant par de nombreux spectateurs. Un scandale pour de nombreux spectateurs qui se sont organisés afin d'obtenir le remboursement de leur place auprès de l'organisateur du concert, Live Nation.
Alors que Madonna s'est réjouie de ce "moment magique", reprochant à "des personnes mal intentionnées" de s'être immiscées dans la salle, de nombreux spectateurs ont quant à eux dénoncé une "tromperie sur la nature de la prestation" de la chanteuse. Rassemblés sur Facebook, au sein du groupe "Dédommagement LIVE Nation VS Fan Madonna", près de 500 fans ont ainsi adressé une lettre individuelle au tourneur, annonçant que "sans réponse positive (...) d'ici à la fin de la semaine", ils seraient au regret de lui faire parvenir "une mise en demeure avant recours devant la juridiction de proximité compétente".
Devant l'ampleur de la polémique, Live Nation n'a eu d'autre choix que de répondre aux nombreuses requêtes reçues. Mais par la négative... Dans un courrier adressé à un fan mécontent et retranscrit sur Facebook, la société organisatrice du concert regrette en effet que "cet évènement exceptionnel ne (lui) ait pas donné entière satisfaction" avant d'affirmer que sa "réclamation n'est pas fondée" et qu'elle ne peut donner suite à sa demande, dans la mesure où "aucune faute contractuelle ou délictuelle" ne lui est imputable.
Afin de justifier sa décision, Live Nation reprend un à un les arguments avancés par les spectateurs mécontents, que ce soit sur la durée du spectacle ("il n'a, à aucun moment, été indiqué que le spectacle à l'Olympia durerait deux heures" comme les autres concerts de la tournée), le coût des places (justifié par "le lieu mythique dans lequel l'évènement s'est déroulé et son acoustique, la proximité avec l'artiste, la qualité de la mise en scène, du son, de la lumière et du décor, de la vidéo et de la scénographie, la présence des musiciens et des danseurs de la tournée, l'interprétation de deux inédits, la mobilisation d'un personnel technique important...") ou sur le retard de la chanteuse ("annoncé dans la journée" par Live Nation qui a "fait en sorte que les spectateurs n'aient pas à attendre dans la salle" en n'ouvrant les portes "qu'à partir de 20h30"). Autant d'arguments qui n'ont toujours pas convaincu la "très faible minorité de spectateurs mécontents" qui assurent qu'ils porteront l'affaire devant les tribunaux dès le mois de septembre s'ils n'obtiennent pas gain de cause.